J'ai entendu Marc Bolan ce matin dans le métro. Je me disais, c'est la seule musique que j'ai aimé, sans que personne me l'ai fait entendre, amour brut sans influence. Un amour qui vient des trippes, une correspondance immédiate entre la folle musique et mon ADN. J'ai aimé "Children of the Revolution", "Solid Gold Easy Action", "Get it On", "The Ripper"…. T-Rex, le plus pur des glam-rock. J'ai toujours le vynile d"Electric Warrior" qui traîne quelque part à la cave. A l'époque je lisais, "Je veux regarder Dieu en face" et je découvrais Huxley par le truchement du "Meilleur des Mondes". Quand les autres écoutaient les Doors et Pink Floyd, j'écoutais Bolan en boucle, je dansais toute seule dans ma chambre orange et vert pomme, comme Billy Elliot sur la table de sa cuisine, sautant comme un diable sur l'air de "Born to Boogie". Rien n'aurait pu m'arrêter. Je l'ai encore écouté dans les années 80, et je l'entends toujours avec la même ferveur, simplement parfois, il sort de mon esprit. Jusqu'à ce qu'un matin comme aujourd'hui, il me revienne aux oreilles et au cœur.