Le travail avec la respiration commence
quand on sent de l’intérieur l’atmosphère de notre organisme.
C’est l’attitude de base à adopter envers nous-mêmes et envers le monde.
(inspiré de Le tao de la respiration de Dennis Lewis, un livre que j'ai traduit)
Quel est le rapport entre notre respiration et l’expérience que nous faisons de nous-mêmes, entre la respiration et
Anatomie de la respiration
Pour la plupart des gens, le cycle comportant une inspiration et une expiration se répète entre 12 et 14 fois par minute quand nous sommes éveillés
et au repos, et entre 6 et 8 fois quand nous dormons. Chez un bébé, il est le double. Le nombre de respirations peut changer du tout au tout selon ce que nous faisons ou expérimentons. Un stress
ou une activité physique extrême peuvent faire monter ce nombre à 100 par minute. Pour ceux qui ont travaillé sérieusement leur respiration, le nombre de respirations au repos peut se situer
entre 4 et 8 par minute, vu qu’il absorbent plus d’oxygène et rejettent plus de gaz carbonique à chaque inspiration et expiration.
Cage thoracique et poumons
Nous prêtons rarement attention à notre respiration lorsque nous vaquons à nos activités quotidiennes. Par contre, quand il nous arrive
de le faire, nous sentons la cage thoracique se dilater et se rétracter, un peu comme un soufflet. Pendant l’inspiration, les muscles intercostaux s’étirent et permettent aux côtes de se
soulever, le sternum se déplace légèrement vers le haut et le diaphragme descend en s’aplatissant. L’espace additionnel ainsi ménagé crée un vide partiel qui amène les poumons à se coller contre
les parois de la cage thoracique et contre le diaphragme, augmentant de ce fait leur volume à mesure que l’air est automatiquement aspiré de l’extérieur. L’air que nous inspirons est composé
d’environ 20 % d’oxygène et de 0,03 % de gaz carbonique. Le reste est de l’azote. Pendant l’expiration, les muscles intercostaux se relâchent, le sternum redescend, le diaphragme remonte en se
détendant (récupérant ainsi sa courbe en dôme) et l’air vicié est rejeté par la trachée pendant que les poumons se décollent des parois de la cage thoracique pour reprendre leur dimension
d’origine (Voir Figure 3). L’air expiré comporte 16 % d’oxygène et 4 % de gaz carbonique. Il est saturé de vapeur d’eau produite par l’activité métabolique.
Mouvement de l’air dans le système respiratoire
Après être passé par le nez, l’air descend par le pharynx, cette cavité qui se trouve au fond de la bouche, là où le nez et la bouche
sont reliés et où la déglutition et la respiration sont coordonnées par le plexus laryngé (sous le contrôle du tronc cérébral inférieur). C’est là que l’air passe par les tissus lymphoïdes des
végétations et des amygdales, qui se trouvent à l’arrière du nez et de la gorge, et où les bactéries et les virus sont retenus. L’air passe ensuite par le larynx, permettant ainsi aux cordes
vocales de vibrer à son passage pour produire des sons, et poursuit sa route par un tube musculaire appelé trachée, qui se divise en deux bronches allant vers chaque poumon. La trachée et les
bronches sont tapissées de cellules sécrétant du mucus qui emprisonne les polluants et les bactéries. Lorsque l’air passe par les bronches, de minuscules cils repoussent le mucus et tous les
autres
Dans les poumons, les bronches se divisent en embranchements de plus en plus petits, appelés bronchioles. Ces dernières, qui ont des
parois musculaires pouvant restreindre le passage de l’air par une contraction, se terminent par environ 400 millions de petits sacs ayant l’air de bulle qui s’appellent alvéoles. C’est dans ces
alvéoles qu’a lieu l’échange porteur de vie entre l’oxygène et le gaz carbonique : de l’oxygène frais entre dans l’appareil circulatoire et est acheminé dans tout le corps par les molécules
d’hémoglobine, et les déchets gazeux, comme le gaz carbonique, sont renvoyés dans le sang pour être éliminés par la respiration.
Bon printemps!