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Pertes et profits

Par Krri

de Pierre D'Ovidio

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Où l'on retrouve le calamiteux Jean Mascarpone, correspondant local d'un journal de province, grand spécialiste des chats écrasés… et limier d'occasion chaque fois que l'adjudant de gendarmerie Bolbec a besoin d'un coup de main. Jean ne rechigne jamais.

Il faut dire qu'il a plutôt du temps libre depuis que la belle Giulia l'a plaqué sans crier gare. Son grand lit est désespérément vide quand il rentre le soir après avoir éclusé quelques godets de vin du pays — l'un des plus sûrs avantages de cette région benoîtement soumise aux pluies atlantiques. Ceux qui ne savent pas vous diront qu'il ne se passe jamais rien d'intéressant entre Le Blanc, Châtellerault et Loches.

Erreur. Il suffit de regarder, et de jeter sa ligne au bon moment dans les eaux calmes de l'Indre, de la Creuse ou de la Vienne, rivières à surprises. On y repêche des arbres entiers (ah ! la fameuse tempête de 99 !), des vaches « assassinées », mais oui, parfois même leur propriétaire : ainsi le vieil Ulysse Béraut, brave homme s'il en fut, rectifié alors qu'il allait se voir remettre la médaille des Justes pour faits de Résistance un peu oubliés…

Editions PHEBUS

Suite des aventures de Jean Mascarpone, limier chez les ploucs entre Touraine et Poitou (le pays de Descartes)… qui fit comparer l'an passé Pierre d'Ovidio à une sorte de « Camilleri à la française ». Où les cadavres d'aujourd'hui rappellent aux braves gens ce que fut pour de vrai la dernière guerre — dans ces campagnes où passait justement la fameuse ligne de Démarcation…


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