La candidat de la gauche péruvienne au 2ème tour des élections promet d'avoir des relations stables et pacifiques avec son voisin chilien s'il est élu.
En tête des sondages avec une avance de 6 points sur Keiko Fujimori, Ollanda Humala fait peur aux économistes, au point que la bourse de Lima continue de baisser à la perspective de le voir devenir président du Pérou, perdant 16 milliards de dollars en moins de 4 semaines! En attendant, Humala se veut rassurant et il tient à montrer qu'il n'est pas qu'un clone d'Hugo Chavez.
Face à la presse, il a fait preuve de sagesse par rapport aux relations diplomatiques du Pérou avec le Chili: "Je ne suis pas anti-chilien. Je suis un bon péruvien, c'est tout! Je compte travailler avec le ministre des affaires étrangères chilien afin de sécuriser les relations entre nos deux pays qui doivent être basées sur la réciprocité et les intérêts nationaux."
Cependant, Humala attend des excuses chiliennes pour les tragédies du passé, "parce que la dignité n'est pas négociable, ce qui ne veut pas dire que nos relations vont se détériorer." Humala fait ainsi référence à la guerre du pacifique entre les deux pays, qui date de 1879, et qui a vu le Chili envahir les provinces du sud du Pérou. Plus récemment, les deux pays sont rentrés en conflit concernant la frontière maritime, ce qui a valu au Pérou d'amener le conflit devant la cour international de justice de la Hague.
Enfin, Humala a tenu à rendre hommage au Brésil et à la politique menée par Dilma Rousseff et son prédécesseur Lula: "ils ont obtenu des résultats incroyables au niveau social et économique et ils ont réussi la synergie au niveau de l'intégration régionale."