La France est en retard pour atteindre les objectifs 2020 du Grenelle de l’environnement en matière d’énergies renouvelables… Un retard à l’allumage qui inquiète le syndicat des énergies renouvelables (SER).
A ce rythme, « nous ne serons pas au rendez-vous du Grenelle de l’Environnement », s’est inquiété le président du syndicat des énergies renouvelables (SER), Jean-Louis Bal.
L’objectif de disposer de 23 % d’énergie renouvelable en 2020, implique de passer de 16 millions de tonnes équivalent pétrole de produits verts (éolien, solaire, etc.) par an (à l’heure actuelle) à 36 millions en 2020. Et la France est loin du compte…
Selon le SER et au rythme actuel, il manquera au total 7 millions de tonnes équivalent pétrole en 2020, soit 35 % de l’objectif. des chiffres qui ne sont pas anecdotiques.
Le SER demande au gouvernement de respecter la promesse de doublement du fonds finançant des projets de chaleur à partir de biomasse en 2011,… alors qu’il vient d’être décidé de le maintenir à 250 millions d’euros. « Ces projets sont compétitifs à 16 euros par tonne de CO2 évitée », selon Jean-Louis Bal.
Pour les ventes d’appareils de chauffage au bois, l’objectif de 600.000 unités par an n’est pas atteint. Le rythme de vente plafonne à 450.000. Mêmes bilans peu satisfaisants pour les pompes à chaleur (63.000 ventes en 2010 contre 140.000 en 2008) et le solaire thermique (27.000 équipements de production d’eau chaude commercialisés en 2010 contre 35.000 en 2008).
Le Grenelle prévoyait notamment 4 millions de logements à équiper en 12 ans pour le solaire thermique et 180.000 pompes à chaleur en rythme annuel. Le syndicat appelle les pouvoirs publics à ne modifier le crédit d’impôt qu’avec la plus grande prudence.
En revanche, malgré les débats acharnés sur les nouvelles règles imposées à l’éolien, 2011 n’a pas été une mauvaise année, 1.100 Mw ont été installés contre 1.000 en moyenne précédemment. Les 3.500 éoliennes représentent 2 % de la production d’électricité en France.
Pour l’avenir, la branche éolienne du syndicat estime néanmoins que la nouvelle règle qui fixe un plancher de 5 mâts pour les projets supprime 10 % des dossiers potentiels dans l’hexagone et qu’il serait nécessaire de lutter contre les recours administratifs abusifs.