Écrit par Cameroon Tribune
Mardi, 26 Avril 2011 15:35
ééàéééèèàéééé
Après avoir glissé son bulletin dans l'urne, Idriss Deby Itno qui brigue un quatrième mandat a lancé, un appel à tous les Tchadiens en âge de voter de sortir massivement choisir leur candidat. « Je demande aux électeurs tchadiens se trouvant au pays et à l'étranger de sortir accomplir leur devoir de citoyen », a lancé solennellement le président sortant. A noter que quelque 233.000 Tchadiens voteront à l'étranger
Selon nos confrères sur place, les bureaux de vote ont commencé à ouvrir progressivement, dès 7 heures locales. Cependant, ont noté tous les observateurs, de nombreux bureaux n'étaient cependant pas encore opérationnels à N'Djamena à 6 heures comme le prévoit la loi. Le matériel de travail manquait encore, notamment des tables, les listes électorales, la fiche de comptage, un isoloir, de l'encre indélébile, ainsi qu'une lampe pour le dépouillement. Dans certains bureaux, ont constaté des correspondants de presse sur place, certains membres du bureau de vote n'étaient même pas encore arrivés. Tout est rentré progressivement dans l'ordre. C'est ce qui explique sans doute que certains bureaux de vote ont fermé tard hier soir. Les opérations de vote devant durer impérativement onze heures.
Le président Déby, qui brigue un quatrième mandat, est quasiment certain de l'emporter après avoir sévèrement battus lors des législatives du 13 février par le Mouvement patriotique du salut du président Déby, Saleh Kebzabo, Wadal Abdelkader Kamougué et Ngarlejy Yorongar ses principaux adversaires ont réclamé vainement de nouvelles cartes d'électeur et se sont retirés de la présidentielle. Le scrutin de lundi s'est globalement déroulé dans le calme.
Les premières tendances attendues ce mardi
Il est difficile de qualifier le comportement de l'électorat tchadien. Dans la ville de N'Djamena en général, les habitants se disent satisfaits des réalisations récentes du président Idris Deby. Mais hier, la faible affluence autour de nombreux bureaux de vote est venue trahir ce satisfecit. Décalé d'un jour à la demande des églises chrétiennes, le scrutin n'a pas mobilisé grand monde. Dans le quartier résidentiel, voisin de la présidence de la République, les rues étaient désespérément vides dans les premières heures de la matinée. Seules les forces de l'ordre, en grand nombre, représentaient les seules présences humaines. Dans le bureau de vote numéro 4 Domaines logé au quartier Djambal Gato, 383 électeurs sont inscrits sur le fichier de la Commission nationale électorale indépendante. Jusqu'à midi, le président du bureau de vote et ses assesseurs attendaient toujours les premiers votants. Au quartier Gardolé, le président du bureau de vote n°3 attribue cette faible affluence à la chaleur et à la fatigue de la fête de pâques. Dans les quartiers chauds, malgré l'interdiction d'ouvrir les commerces et autres débits de boisson, les gens ont créé leurs bunkers. A Kabalaye, considéré comme le carrefour de la joie de la capitale tchadienne, la vie continue à guichet fermé.
Les bureaux de vote attendent désespérément les électeurs. Faut-il lier cette abstention record au mot d'ordre de boycott lancé par les trois leaders de l'opposition ? Difficile à dire. Seulement certains observateurs accusent le verrouillage inutile du jeu électoral. Selon eux, les récentes réalisations infrastructurelles, globalement saluées par l'ensemble des Tchadiens, la paix retrouvée et la lutte contre la vie cher engagée par le président sortant devaient lui permettre de confondre ses adversaires dans un scrutin libre, juste et transparent. D'autres justifient ce peu d'engouement pat une certaine tradition connue à N'Djamena où les habitants préfèrent rester chez eux en pareil jour. Pour d'autres encore, de folles rumeurs ayant circulé la veille sur un possible affrontement entre les partisans du régime et ceux des leaders du boycott, ont joué un rôle négatif sur la participation des électeurs. Beaucoup des Tchadiens ont traversé la frontière pour se retrouver dans les localités camerounaises pour se mettre à l'abri au cas où.
C'est dans cette morosité électorale que le président sortant a accompli son devoir de vote au quartier Djambal Gato, dans le deuxième arrondissement. Idriss Deby accompagné d'une brochette des membres du gouvernement et de son épouse Hinda Deby a invité ses compatriotes à choisir librement celui présidera aux destinées du Tchad pendant ces cinq premières années. Les deux autres candidats sont restés dans leurs fiefs respectifs. Albert Pahimi Padacke a accompli son vote à Pala, dans la région du Mayo-Kebbi ouest tandis que Me Nadji Madou était à Laï, dans le Tanjilé Est. Le scrutin est suivi par plusieurs observateurs, notamment ceux de la Francophonie, de l'Union africaine et de la CEEAC. Les premiers résultats sont attendus ce matin. Hier, au moment où nous mettions sous presse, la CENI a commencé à collecter les premiers PV. Selon son président Yaya Mahamat Liguita, les résultats définitifs ne seront pas connus avant deux jours. Mai il n'y pas de suspense sur l'identité du vainqueur. La grande inconnue de ce scrutin sera donc le taux de participation.