Sonar, comme son nom l’indique, est une installation expérimentale basée sur le son, ou un cristal est brisé grâce un signal acoustique. Pour rendre visible le signal acoustique, Michael Sailstorfer a construit une chambre de bois avec une seule fenêtre dont le cristal est soumis à de hautes fréquences, grâce à de puissants haut-parleurs et un générateur de sont installés à l’intérieur. La rupture finale du verre, qui est la compression de l’œuvre, est montrée sur une vidéo à l’intérieur de la chambre et peut-être vue à travers une seule fenêtre dans l’honneur a été cassée.
Michael Sailstorfer joue avec les concepts qu’ils retirent de la littérature du cinéma, en les façonnant dans ses installations expérimentales. L’œuvre sonar est inspirée du personnage du roman de Günter Grass qui fut porté au cinéma par Volker Schlöndorff, le tambour de fer-blanc. La trame se déroule autour de Oskar Matzerath, un enfant qui arrête de grandir à trois ans suit est une décision propre et développe un don pour casser les vitres avec des sons aigus qu’il émet avec une fureur impressionnante, alors qu’il joue du tambour. L’enfant symbolise la pureté cassée par l’ascension d’Hitler au pouvoir et le son, la colère des aspirations devant un monde sans espoir.
Une autre inspiration présente dans cette œuvre est l’intéressante performance Window Blowout que réalise en 1976 l’américain avant-gardiste Gordon Matta-Clark, fils de Roberto Matta et Anne Clark, qui consista à attribuer deux balles un édifice abandonné du bronze, à New York, pour refléter sa vue acide sur la décadence urbaine et la ségrégation sociale.
L’œuvre de Sailstorfer se caractérise par un sentiment fort d’absurde, qu’il réalise au travers d’intéressantes installations avec des objets quotidiens qui cherchent à nous donner des concepts sur un plan existentiel. Sa définition artistique a été donnée en une phrase, « je souhaite faire un art qui vienne moins de la tête de l’estomac ». Cela reflète sa liberté pour créer des sculptures installations qui expriment plus l’harmonie politique que de pseudo concepts.
Son intérêt pour les transformations, le fait disséquer différents objets qu’il déforme, adapte et démantèle pour construire une magie architectonique audacieuse avec laquelle il construit ses sculptures dysfonctionnelles, mais harmonieuses et insistantes.
Son obsession pour le son comme pièce de sculptures, insinue dans différentes œuvres, où il assemble des objets naturels ou des parties de machinerie avec des murmures, des crissements ou des claquements de doigts, entre autres bruits qui forment une partie intangible de la sculpture et nous rappelle que le son est constituant de nos vies.
Pour plus information: http://www.fundaciomiro-bcn.org/espai13_actual.php?exposicion=3048&idioma=6#expocicle
Nancy Guzman