J'étais impressioné, comme beaucoup de monde, des capacités créatives des jeunes tunisiens, juste après le 13 Janvier, date de la mise en retraite forcée de notre cher concitoyen Mr Ammar404 !
Des vidéos, amateures, certes, même si parfois, elles ont atteint un niveau presque professionnel, avec très peu de moyens, des logiciels très basiques. J'ai même vu, des photos retouchées sur Paint !, mais qui illustrent, un message très fort, avec des jeux de mots bien étudiés, qui ont fait régner une ambiance sympa dans les foyers, malgré, les conditions dans lesquelles nous avons vécu lors du couvre-feu.
Et çà ne s'arrête pas à ce niveau, j'ai discuté avec des "génies" qui ont beaucoup, beaucoup, beaucoup d'idées de projets, certaines, sont à revoir, mais la majorité, sont des idées très innovantes, qui pourraient constituer des solutions à notre économie, qui peine depuis un certain moment à se redresser. Ces idées constituent, aussi, des solutions pour le problème social majeur qu'est le chômage !
Dans plusieurs domaines : technologique, artistique, scientifique, culturel et même écologique, nos jeunes ont toujours, des solutions auxquelles, ils songent, défendent d'une manière enthousiaste, ... rien qu'en assistant aux soutenances des projets PFE, vous vous apercevrez, rapidement, de quoi je parle, ... mais quant on aborde le sujet du financement, ... cet enthousiasme "fuit" ! Ou encore, ils le chassent carrément, avec des regards évasifs, ... c'est comme s'ils ne veulent pas se réveiller, et de continuer de rêver ! Pourquoi ?
Il y a un problème quelque part ! En leur demandant la question directement, je m'aperçois, qu'ils ne croient pas qu'on va les soutenir, ils disent que tout le monde est convaincu qu'ils sont incapables de réaliser ces idées, ... et enfin, parce qu'ils sont en Tunisie, et qu'ici :
- Si tu as une idée et que tu cherches le financement, ou, on coupe court avec un "Non", parce que tu n'as pas d'historique bancaire en tant qu' "entrepreneur", ou on te pique l'idée pour la filer à un investisseur qui peut se payer ce "droit".- Les institutions étatiques assistent les jeunes promoteurs, oui, mais, leurs prospects ne font pas confiance à eux ! D'ailleurs, les pépinières d'entreprises comparables à des "ruches d'abeilles" favorisent ce manque de confiance !- Les business angels, n'existent presque pas en Tunisie, ceux qui ont l'argent, le planquent quelques part de peur qu'on le leur fait confisquer par le FISC. Et pourquoi courir le risque, puisque les conditions du marché ne sont pas favorables !!- Les SICARs, où le mot "RISQUE" constitue le mot-clé de leur activité, investissent dans des projets existents dont la rentabilité a été prouvée par les bilans ou en tant que complément de financement dans "le capital social" de sociétés issues de grands groupes de renommée ou "bien accoudés" !- Pour faire des économies afin de se lancer dans ce genre de projets "aventuriers", il faut que les salaires quadruplent !- Etcétera, etcétera et les arguments ne manquent jamais, à nos discussions.
Mais, en feuilletant les pages des sites et en observant et analysant les sociétés avec qui je traite, en m'enrichissant de Success Story qui font, l'objet des billets les plus retweetés des blogs et qui ont tracé les grandes lignes de notre vécu quotidien. Je me suis toujours rendu compte de la difficulté qu'on dû endurer tout ceux qui, aujourd'hui, font la une des magazines, et les grands titres des journaux, ... qui sont toujours là, dans les émissions télé et qui nous font rêver. Ce n'était pas facile ! Et pourtant, ils ont réussi !
Certes, beaucoup, ont abandonné leur projets et ont dû tout recommencer dés le début, même, en tant que salariés dans de grandes boîtes. Mais, en tant que dirigeants et haut-cadres, OUI ! Parce qu'ils ont l'expérience que beaucoup de candidats n'ont pas eu !
"La folie est de penser qu'on peut faire mieux en faisant toujours la même chose" disait A.Einstein. Si çà ne marche pas, il faut essayer autre chose, réessayer s'il le faut, et à chaque fois apprendre de ses propres erreurs, il ne faut pas lâcher les bras, certainement pas, quand, on a le plus envie ! C'est là où réside l'un des secrets de réussite, je dirai même, le principal.
Jeunes tunisiens, vous qui lisez, ce billet, je crois en vous, oui, mais vous devez avoir confiance en vous, d'abord. Oubliez la peine que vous aurez, en vous rappelant du goût du succès. N'évitez pas les longs chemins, sous prétexte, que on n'est pas sûr d'y arriver. Battez-vous, pour réussir !! Essayez tous les chemins, toutes les solutions, ayez cette rage de vaincre les obstacles. Considérez-les, comme des défis, des devinettes et qu'en les résolvant, vous faites un pas en avant vers votre objectif. Faites des mots "Persévérance, implication, assiduité, engagement, formation !, enquête, études, planification, bonheur, sorties, concerts, famille, patrie" vos mots d'ordre !
Et surtout, surtout ! ... gardez en vous cette fierté ! de peur que vous la perdiez, un jour, à jamais !
N'est-ce pas ?