1189
Lent et patient travail
Qui se tisse de beauté au cœur même de la branche
.
Os noirs dressés dans le ciel bleu
Défit imposé au temps qui passe
De saison en saison
Toujours identiques
Toujours dissemblables
*
Ma moisson quotidienne
Frémit aux bruits de bottes
Dressés comme menace par des stupides
A la face des sots
.
Depuis quand une guerre aurait-elle eu toutes les vertus
Pour déboulonner les imposants tyrans
Jusque là en odeurs de sainteté
.
Sombres présages que cette violence des discours
Les colombes restent terrées en leurs nids d’infortune
Craignant encore l’absurde escalade
*
Rien ne justifie le recours aux canons
Ni la noblesse d’une cause
Ni l’urgence d’un conflit
.
Comment expliquer les réceptions officielles d’hier
La hargne exprimée aujourd’hui
Sinon par l’horrible déraison
Que les intérêts imposent
Aux plus avides parmi les hommes
*
L’heure est au réveil
Avant que les branches ne se dressent
Définitivement noircies
.
Manosque, 19 mars 2011
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