Etat chronique de poésie 1189

Publié le 26 avril 2011 par Xavierlaine081

 

1189

Lent et patient travail

Qui se tisse de beauté au cœur même de la branche

.

Os noirs dressés dans le ciel bleu

Défit imposé au temps qui passe

De saison en saison

Toujours identiques

Toujours dissemblables

*

Ma moisson quotidienne

Frémit aux bruits de bottes

Dressés comme menace par des stupides

A la face des sots

.

Depuis quand une guerre aurait-elle eu toutes les vertus

Pour déboulonner les imposants tyrans

Jusque là en odeurs de sainteté

.

Sombres présages que cette violence des discours

Les colombes restent terrées en leurs nids d’infortune

Craignant encore l’absurde escalade

*

Rien ne justifie le recours aux canons

Ni la noblesse d’une cause

Ni l’urgence d’un conflit

.

Comment expliquer les réceptions officielles d’hier

La hargne exprimée aujourd’hui

Sinon par l’horrible déraison

Que les intérêts imposent

Aux plus avides parmi les hommes

*

L’heure est au réveil

Avant que les branches ne se dressent

Définitivement noircies

.

Manosque, 19 mars 2011

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