(Re)découvrez Dolce Vita de Dior, une fragrance hautement différenciante

Publié le 25 avril 2011 par Papillondessenteurs @Papillondessent

Dolce Vita (1995) est un parfum au fort pouvoir évocateur.

Tout d'abord de par son nom, qui réfère à l'Italie des années 60, Vespa, robes jaunes à pois et Riviera.

Son flacon est lui aussi assez original et attirant.

Mais aussi par son jus, petit joyau restant discret sur le marché.

J'ai redécouvert Dolce Vita avec plaisir samedi.

En effet, je dois avouer que Dolce Vita, bien qu'ultra bien réalisé, évoquait ma soeur pour moi.

C'était un de ses premiers parfums sélectifs et ainsi, je n'arrivais pas à me détacher de cette appartenance. Il m'était donc impossible de l'analyser de manière objective.

Actuellement, même si elle le porte encore de temps à autre, elle s'est orientée vers un oriental plus gourmand.

C'est ainsi que samedi en parfumerie, j'ai eu l'idée de le sentir en oubliant tout contexte.

J'ai ainsi fermé les yeux et me suis laissée porter par mes sensations olfactives.

Tout d'abord, je me suis laissée porter par la fraîcheur des agrumes : citron, pamplemousse, bergamote.

Cette facette fruitée pleine de légèreté a perduré assez longtemps dans le temps, rendue plus charnue par la note pêche/abricot pas cheap pour un sou.

Mais c'est véritablement les épices (cardamome, girofle, cannelle) qui donnent une vraie personnalité au parfum.

Accompagnées par le lys, elles donnent presque l'impression d'un oeillet.

Le magnolia et la rose, vaguement poudrés, adoucissent la composition et la féminisent à souhait.

Puis un accord boisé musqué sensuel reste sur la peau et en sillage dans l'air, à coups de bois de rose et de santal lacté, mais aussi de cèdre (Atlas selon moi) enrobés d'héliotrope et d'une vanille aux faux airs de guerlinade.

Un brin de castoreum est visiblement revendiqué par la marque, certainement pour salir un peu les muscs un rien savonneux.

Je concluerais en disant que c'est un jus à la fois évident et engagé, proche des italiennes ou de l'image qu'on s'en fait, forte et féminines à la fois.

J'ai presque trouvé à Dolce Vita un air de Sicily, c'est dire !

Je suis heureuse d'avoir pu redécouvrir ce jus tellement beau.

Si vous ne vous rappelez pas ou ne le connaissez simplement pas, je vous conseille de vous rendre en urgence en parfumerie.

On ne sait jamais, des fois que Dior ne craque et supprime cette belle oeuvre qui appelle au bonheur ...