De fait ils mobilisent la scène médiatique depuis que deux journaux, The Guardian et le Wall Street Journal, affirment dans leurs colonnes que l’OS de ces objets collecte et enregistre des informations sur les déplacements de l’utilisateur du terminal. En gros ils vous tracent, rien de nouveau, mais ils mouchardent en envoyant des rapports, c’est plus vilain …
Le journal britannique évoque la découverte par un Suédois de deux fichiers [cache.cell et cache.wifi] stockés dans l’appareil à l’endroit suivant : /data/data/com.google.android.location/files. Or, cela stocke au maximum les coordonnées des 50 dernières antennes-relais avec lesquelles le mobile a été en contact et les 200 derniers réseaux Wi-Fi (les plus anciennes données sont effacées au fur et à mesure) qu’il a repérés tandis qu’iOS enregistre, lui, un an de géolocalisation.
The Guardian signale qu’il n’est pas prouvé que les infos soient envoyées à Google mais de son côté, Google ne répond pas. Le Wall Street Journal évoque les conclusions d’un consultant indépendant ayant constaté qu’un téléphone sous Android récoltait des informations géolocalisées régulièrement et les envoyait à Google plusieurs fois par heure. Parmi ces infos : nom des réseaux Wi-Fi, emplacement, force du signal et un identifiant unique du téléphone. Là encore, pas de commentaire de Google.
On savait que l’on collectait des informations de localisation (GPS et WiFi) transmises toutes les 12 heures dans le cadre, entre autre, du street view, certaines commissions des lois dans plusieurs pays sont d’ailleurs saisies mais rien est plus opaque que leur utilisation. Alors, le silence de Google et d’Apple sur ces mouchards – pour peu qu’il s’agisse bien de cela – aura du mal à tenir très longtemps. Si l’Allemagene est très sensible, de par son passé, à ces questions, comme Google a pu s’en rendre compte au point de renoncer à y développer son service Street View, en France, peu ou pas de réaction pour l’instant.
La Cnil devant réfléchir sûrement…