Commençons donc notre petit périple en découvrant Arraial do Cabo, cette petite cité balnéaire de la Costa do Sol fluminense, située à environ 150 kms à l'est de Rio, sans grand charme apparent, il faut le dire (rien à voir avec les fastes historiques d'un Paraty ou le côté trendy et leché d'un Buzios), mais qui recèle en son sein rien de moins que les plus belles plages de l'Etat de Rio (bon, Lopes Mendes ou Dois Rios à Ilha Grande sont également magnifiques, mais les eaux y sont plus agitées et moins cristallines !). Il faut donc accepter de transiger quelque peu sur le logement (aucune pousada à Arraial do Cabo n'est digne d'un Bucaneiro ou d'un Porta do Ceu, pour ne citer que deux pousadas que nous aimons bien à Buzios) et sur les balades de bord de mer en début de soirée (on est bien loin de l'agitation branchée de la Rua das Pedras, à Buzios toujours), pour pouvoir découvrir les trésors de sable et d'eau qui font la fierté des habitants de la bourgade.
Tout d'abord, la Praia do Forno, située dans une superbe anse accessible depuis le port d'Arraial, uniquement à pied (ou en bateau) grâce à une jolie promenade d'une quinzaine de minutes à travers les "kékés" locaux. La vue depuis le belvédère quelques minutes avant d'arriver à la plage est simplement sublime. On trouve facilement de la place pour poser sa serviette, la majorité des touristes préférant s'aventurer à bord de l'un des nombreux bateaux garés au port pour faire le passeio vers les plages plus éloignées. Le masque et le tuba sont hautement recommandés pour jeter un oeil sur la faune et la flore marine, en barbotant dans des eaux calmes et cristallines.
Vient ensuite un ditpyque qui frôle là aussi la perfection, en l'occurence la Prainha do Atalaia, située derrière le morro du même nom, et que l'on rejoint (en voiture, c'est beaucoup mieux !) en suivant un chemin de terre assez cabossé qui s'enroule autour du morro sur son côté gauche, avec en face la Praia do Farol, une anse sauvage et immaculée lovée au pied de l'Ilha de Cabo Frio. Cette dernière n'est accessible qu'en bateau, et vous n'aurez aucun mal à trouver nombre d'escunas (les petits voiliers de pêcheurs) qui vous proposeront de vous y emmener (avec étapes minutées et obligatoires à Atalaia et à la Gruta Azul -Grotte Bleue- située sur l'océan...). Pour notre part, forts de notre superbe Citroën Picasso C4, nous avons choisi la voie de l'indépendance en traçant le chemin sinueux qui mène jusqu'à Atalaia...tout en bénéficiant d'une belle vue, même de loin, sur Farol. Atalaia, donc, et sa mer fraîche et limpide, son sable blanc qui crisse sous le pied tant il est fin, et ses quelques parasols accueillants pour fuir les brûlures d'un soleil radieux.
Prainha do Atalaia
Praia do Farol, au loin et Ilha do Cabo Frio
Praia do Farol
Tenez, je vous fournis également un petit plan des lieux (j'adore les cartes ! :) qui vous permettra d'avoir une meilleure idée de comment tout ce negocio se construit (cliquez sur la carte pour l'agrandir)...Merci à l'escuna Frôr do Amor pour le prêt gratuit !Ah, et un dernier petit mot tout de même sur la vie pratique : nous avons logé dans la Pousada Capitão n'Areia, qui a le grand atout d'être très bien située, sur la plage centrale (Praia dos Anjos), à défaut d'offrir des prestations de haut vol : la pousada devait être très bien il y a vingt ans, mais sent aujourd'hui le poids des années et d'un entretien que je qualifierais d'erratique...et les prix sont calés sur ceux de Buzios (280 R$ la nuit pour une chambre !). Une autre option qui me paraît plus qualitative est de loger à Sentinelas do Mar, en hauteur, sur les pentes du morro d'Atalaia. Sinon, finalement, Buzios n'est qu'à 50 kms...