Dimanche, Sai Baba, 85 ans, est mort.
Sai Baba est un gourou dont nous avons déjà parlé, un gourou qui apris le nom du « vrai » Sai Baba (1835-1918) lequel fut un vrai gourou, c'est-à-dire un vrai saint vénéré tant par les hindous que par les musulmans.
Le Sai Baba qui vient de s’éteindre était aussi un gourou comptant des millions d’adeptes en Inde et à la tête d’une fortune conséquente. De fait, Sai Baba a créé nombre d'organisations charitables et a oeuvré pour l'amélioration du sort des pauvres ; et trés nombreux sont ceux qui en Inde ont tenu à lui rendre hommage à commencer par le premier ministre. Plusieurs Etats indiens ont proclamé des jours de deuil en son hommage.
Mais cet homme-là est controversé et la presse qui le pleure aujourd’hui omet de rappeler qu’il est accusé de pas mal de choses ; en 1996 il est classé par la France sur la liste des sectes dangereuses. En 2000, c’est l’Unesco qui lui retirait son soutien, notamment en raison des soupçons d’abus sexuels qui planaient au-dessus de l’organisation.
Toujours est-il que sa mort fait la une de la presse et même de la presse économique. Des milliers de fidèles se sont massés à l'hôpital de Puttaparthi (Etat d'Andhra Pradesh, sud), situé dans sa ville natale. La police a dû ériger des barrières pour contrôler la foule. Sai Baba, adulé par environ dix millions de fidèles dans le monde, avait été hospitalisé pour un problème cardiaque, une congestion pulmonaire et une défaillance rénale.
Sai Baba avait prédit qu’il mourrait à 96 ans, mais il semble s’être trompé de quelques années. Il disait qu’il était la réincarnation du « vrai » Sai Baba et qu’un autre Sai Baba naitrait après sa mort. Les avatars font partie de la mythologie de l’hindouisme.
En Inde, les gourous occupent une place importante que l’actualité se charge de nous rappeler.