L’histoire : Au fin fond du Maine, aux Etats-Unis, Haven est une ville où les malédictions ont sévi pendant plusieurs décennies. L'agent du FBI Audrey Parker est chargé d'enquêter sur d'étranges phénomènes surnaturels qui ont refait surface récemment...
Les raisons d’y jeter un oeil… ou pas ? (Mon avis) : La série, lancée au cours de l’été 2010 sur la chaîne Syfy, ne recèle aucune réelle surprise, reprenant de nombreux éléments déjà vus ailleurs. Les femmes fortes, indépendantes, assumant leur vie semblent être devenues la norme pour le monde des séries. Ainsi l’on suit l’Agent du FBI Audrey Parker, digne héritière de l’Agent Scully, cousine éloignée d’Erica Evans de V (version 2009), interprétée par la pétillante Emily Rose. Celle-ci est envoyée sur les traces d’un criminel par son chef, un grand black chauve autoritaire comme on peut en croiser souvent dans les séries, qui l’envoie dans la petite ville de Haven, petite ville du Maine chère à Stephen King. Ca tombe bien, la série prétent s’inspirer d’un de ses textes, mais est surtout émaillée de clins d’oeil référentiels aux oeuvres du maître, que l’amateur éclairé se plaira à relever. Une fois arrivée, sur le pont d’être victime d’un accident de voiture, elle fait la connaissance d’un homme de loi local, Nathan Wournos, avec lequel elle va faire rapidement équipe. Haven, justement, semble destinée à attirer apparemment les phénomènes paranormaux, les sombres secrets venus du passé, ou tout simplement des personnages excentriques. Mais la série ne parvient jamais à faire naître une douce folie ou introduire une impression d’étrangeté comme pouvait le faire Twin Peaks. Les “phénomènes de foire”, phénomènes paranormaux semblent sortir tout droit d’X-Files ou de FRINGE, sans en avoir le caractère effrayant. On s'atttend d'ailleurs à ce que chaque épisode mette un nouveau mystère ou un nouveau "monstre de la semaine" en scène. La série tente d’ailleurs de surfer sur plusieurs registres, certains dialogues et scènes étant teintés d’un certain humour. La série ne parvient jamais à distiller la peur ou l’angoisse chez le spectateur, constituant un spectacle assez inoffensif, un comble pour une série soi-disant influencée par King et tentant de lui rendre hommage. Et bien sûr, puisqu’il faut un complot ou une intrigue à suivre histoire de faire revenir le spectateur, on découvrira qu’Audrey Parker pourrait être liée à la ville d’une façon ou d’une autre, elle qui apparemment n’y a pas été envoyée sans raison.
Au final, on a une série à regarder quand on n’a vraiment rien d’autre à voir, mais qui ne révèle aucune surprise, et enchaîne malheureusement les clichés et lieux communs. Dans le même genre, mieux vaut encore regarder à nouveau Twin Peaks, l’original, si l’on puis dire…