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Un commandant du Bir accusé de tentative de meurtre

Publié le 25 avril 2011 par 237online @237online

Écrit par Le Messager   

Lundi, 25 Avril 2011 13:16

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L'officier Zé Moïse Martial est traîné en justice pour avoir ordonné à ses éléments d'administrer une "correction" à celui qui est présenté comme son rival.
Tentative de meurtre, complicité de meurtre et omission de porter secours. Telles sont les charges retenues par Khadidja Bouba, juge d'instruction au tribunal de grande instance du Wouri, et Me Charles Bélinga, greffier assermenté, à l'endroit de Moïse Martial Zé (capitaine médecin actuellement chef de bataillon et détaché au bataillon d'intervention rapide), et Mandou Nsangou Samira, présentée comme la compagne de ce dernier.

Au tribunal de grande instance du Wouri, mardi 19 avril 2011, l'audience a été renvoyée par la collégialité, à la demande de l'accusation pour le 21 juin 2011, alors que le juge s'apprêtait à ouvrir les débats. Les explications du conseil de l'accusation. "Nos deux principaux témoins (une tenancière d'un kiosque à cigarettes et un gérant de vente à emporter) qui se sont prononcés pendant les enquêtes étaient absents et par conséquent on a jugé bon de demander le renvoi. Leurs deux témoignages sont cruciaux pour la suite des débats"

Historique des faits

C'est revenant de son travail le 14 janvier 2008, que Jean Félix Bélinga, agent releveur à la défunte Snec (société nationale des eaux du Cameroun) est encerclé et violemment frappé par cinq militaires en uniformes, en présence du capitaine Zé Moïse Martial et de Nsangou Mandou Samira, à "source du quartier" à New-Bell, sous le regard des populations. L'infortuné raconte la scène. "Cinq militaires m'ont encerclé non loin de chez moi et m'ont copieusement bastonné. Ils m'ont frappé avec des centurions sur le crâne. Ils m'ont botté avec leurs chaussures, pendant que le commandant assistait à la scène en compagnie de Samira. J'ai perdu connaissance pour me réveiller sur le lit d'hôpital". Laissé pour mort, il s'en sortira avec une fracture bifocale mandibulaire, des plaies crâniennes et palpébrales ayant nécessité une prise en charge chirurgicale, lesquelles ont entraîné 45 jours d'arrêt de travail, selon le rapport du Dr Vokwely Evéhé de l'hôpital Laquintinie de Douala.

Il poursuit. "C'est trois mois après que les prothèses ont été retirées de ma bouche et pendant toute cette période, je ne me nourrissais que de la bouillie. Sans l'assistance de ma famille rapprochée, je serai mort depuis". Ce dernier qui se dit innocent, retrace les mobiles de son agression. "C'est à cause de cette fille que j'ai failli mourir. Elle était ma compagne. Après notre séparation, elle s'est sentie malheureuse et a promis de se venger. Lorsqu'elle a rencontré le commandant Zé, elle a monté un stratagème en disant à ce dernier que je la harcèle au téléphone pendant qu'elle attendait un enfant du commandant du Bir, alors que c'est le contraire, car elle voulait que je me sépare de ma femme. C'est en réaction à cela que le commandant Zé a ordonné à ses militaires de me tuer".

Malgré la plainte, l'enquête préliminaire et l'information judiciaire, aucune sanction administrative n'a été retenue contre le capitaine Zé Moïse Martial, car il a été chef de bataillon et affecté au Bir.

Au salon de coiffure "Dream" situé à l'excroissance de la rue de la joie à Deïdo, toutes les tentatives de rencontrer Mandou Nsangou Samira sont vaines. "La patronne n'est pas là. Elle vient de sortir, mais elle reviendra dans quelques heures vous pouvez laisser votre contact". "La patronne ne se sent pas bien. Elle se repose un peu. Quand elle se réveillera, je dirai que vous êtes passé", lance une employée entre vendredi 22 et dimanche 24 avril 2011. Rendez-vous est pris pour le 21 juin 2011 au tribunal de grande instance du Wouri. Pour des débats au fond.


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