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Les forces françaises au Tchad "n'ont pas participé aux combats" de ces derniers jours à N'Djamena, comme les en ont accusé mardi les forces rebelles, a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'état-major des armées à Paris.
Les rebelles qui ont attaqué N'Djamena au cours du week-end ont accepté mardi le principe d'un "cessez-le-feu immédiat", tout en accusant la France d'avoir "causé d'énormes victimes civiles" dans la capitale lors d'une "intervention directe" de son aviation.
"Ces déclarations sont absolument dénuées de tout fondement", a déclaré à l'AFP la porte-parole de l'état-major, le capitaine de vaisseau Christophe Prazuck.
Les forces françaises "n'ont pas participé aux combats", se contentant de "répliquer à chaque fois qu'elles ont été prises à partie ou dans des tirs croisés" a-t-il ajouté.
"Les avions français n'ont tiré aucune arme à aucun moment de cette crise", a-t-il ajouté.
La France est liée au Tchad par des accords de coopération militaires qui prévoient une aide logistique, médicale, de formation et dans le renseignement, mais pas d'intervention directe. Pendant les récents affrontements, les six Mirage F1 français basés à N'Djamena avaient été "mis à l'abri" sur d'autres bases de la région, mais ont continué à mener des vols de reconnaissance.
Les militaires français ont notamment répliqué samedi à des tirs sur l'aéroport, installation vitale pour leurs opérations d'évacuation d'occidentaux.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté lundi une déclaration "condamnant fermement" les attaques rebelles et appelant "les Etats membres à apporter leur soutien au gouvernement du Tchad", ouvrant la voie à une éventuelle demande des autorités tchadiennes d'une intervention directe de la France.
Après l'adoption de cette déclaration, le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner a adressé une mise en garde aux rebelles, assurant que Paris espérait "ne pas avoir à intervenir plus avant" militairement.
Le ministre de la Défense, Hervé Morin, soulignant que le président tchadien Idriss Deby semblait reprendre la main sur le terrain, a de son côté estimé qu'une intervention directe de la France relevait pour l'instant de "l'hypothèse".
Paris dispose en permanence de plus d'un millier d'hommes et de moyens aériens au Tchad dans le cadre du dispositif Epervier, présent dans le pays depuis 1986. Depuis le début de la crise actuelle, le nombre de militaires français a été porté à 1.450.
on verra ça...