Le 25 décembre 1943, Hilary Wainwright apprend que son fils John, qu’il croyait en sécurité chez une amie à Paris, a disparu. Trois ans plus tard, à contrecœur, il se rend lui-même sur les lieux pour suivre la seule piste offerte à lui: celle d’un petit garçon chétif dans un orphelinat du nord de la France.
Little boy lost, c’est d’abord l’histoire d’un jeune veuf qui ne veut plus aimer car, pour lui, aimer ne signifie qu’une chose, souffrir. Alors peu importe si cet enfant est ou n’est pas ce fils entrevu une fois, une seule, à sa naissance presque 6 ans plus tôt. Peu importe s’il reconnaît ou non les signes, les similitudes, ses manies ou celles de sa femme, cet enfant, il n’en veut pas...
Un roman publié en 1949 sur fond d’après-guerre, écrit par une anglaise amoureuse de la France et de la culture française et qui nous la décrit, à travers son personnage principal, comme laide, corrompue, irrémédiablement abîmée:
'What do you think of France now, Mr Wainwright ?'
Hilary answered thruthfully as he would not have done if they had been speaking French 'I think it is horrible - horrible and desperately unhappy. I used to love and admire France more than any country I knew, but coming back to it now, I find it enveloped in a miasma of corruption'.
Un magnifique roman, d’une grande finesse psychologique, sur l’éveil des sentiments, le deuil et les faiblesses humaines.
Un style simple, élégant, abordable, qui fait que l’on entre dans l’existence et ressent les tourments d’Hilary dès la première page.
Little boy lost est ma première expérience des éditions Persephone Books. C’est sans hésitation que je vous le recommande et vais continuer ma découverte de leurs petits trésors.
La note de L'Ogresse: