30 chansons (dont, notamment, les 12 tires du dernier album et 2 chansons inédites), presque 2h30 de concert, un chanteur et 3 musiciens sur scène, environ 1500 « choristes » assidus dans la salle : quel plaisir de retrouver Thomas Fersen et ses trois acolytes jeudi soir au Transbordeur de Villeurbanne, presque 2 ans après leur dernier passage dans cette petite salle en banlieue lyonnaise.
2 heures et demie durant lesquelles Thomas Fersen et ses musiciens nous proposent un voyage dans un univers original et fantastique qui nous sort, une fois de plus, du quotidien.
Contraste extravagant avec une mise-en-scène plutôt sobre, le piano à queue finit rapidement par attirer les regards du public : non seulement à cause de la petite poignée de cercueil qui orne le côté droit de l’instrument, mais aussi – et surtout – à cause de sa taille qui semble interminable, traversant la moitié de la scène avant de se perdre en coulisses. Mention spéciale également pour les lumières qui représentent, une fois de plus, un élément clé de l’ambiance qui s’installe dans la salle. Tantôt vives et écarlates, tantôt diffuses et douces, elles soulignent de manière sublime la prestation de Fersen et de ses musiciens.
Après une entrée sur scène sous des coups de tonnerre, caché par un parapluie noir, Thomas Fersen entraine le public petit à petit dans un tourbillon de mélodies, de paroles et d’histoires. La belle prestance sur scène, le regard attentif et espiègle, la manière de « jouer » avec son répertoire de chansons en mélangeant avec aisance nouveaux et anciens titres : l’art de captiver le public, Fersen la maitrise à la merveille. Tout comme le fait de surprendre le spectateur, tournée après tournée, album après album, tout en restant fidèle à soi-même : décidément, Thomas Fersen ne risque pas de se fondre dans la masse de ce qu’on désigne souvent (de manière assez floue) comme la « nouvelle » chanson française.
Pris au jeu, le public en demande encore et encore, même au bout du 4e rappel (visiblement pas prévu) … avant de quitter la salle, toujours sous l’emprise de cette « symbiose » à la fois remarquable et particulière entre le chanteur et son public.
« Quel beau métier quand même ! » -
Quel beau métier, et quelle belle soirée !
La set-list du concert de Villeurbanne :
Alexandra
La Barbe Bleue
Dracula
La chauve-souris
Les loups-garous
Punaise
Pégase
L’enfant sorcière
Brouillard
Billy-the-Kid (inédit)
Parfois au clair de lune
St. Jean-du-Doigt
Mathieu
J’suis mort
Le dresseur de lion
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Une autre femme
Monsieur
Zaza
Deux pieds
Diane de Poitiers
Félix (+ « L’amour est un danger »)
« Un petit baiser » (inédit)
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Sandra
Le Balafré
Croque
Chocolat
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Pièce montée des grands jours
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Le Lion
Mathieu (version acoustique)