Cette évasion est un nouveau camouflet pour le gouvernement de Kaboul et ses alliés des forces de l'Otan, qui ont multiplié les opérations depuis deux ans dans cette région du sud afghan, berceau de l'ancien régime des talibans (1996-2001) et considérée comme cruciale pour stabiliser le pays. Le porte-parole de la présidence a refusé de se prononcer sur les raisons ayant permis «une évasion de cette ampleur», demandant d'attendre la fin de l'enquête.
«Il est trop tôt pour dire exactement ce qui s'est passé et ce qui a permis qu'un incident de cette ampleur ce produise», a-t-il poursuivi. Mais «une évasion de cette ampleur montre une certaine vulnérabilité», a-t-il souligné, et «ce problème nous rappelle que nous avons des lacunes». Citant les autorités provinciales de Kandahar, il a indiqué que 13 évadés avaient été repris.
Les insurgés talibans, qui combattent le gouvernement de Kaboul et ses alliés occidentaux depuis qu'ils ont été chassés du pouvoir, ont revendiqué l'évasion, affirmant avoir creusé le tunnel durant cinq mois et avoir réussi à libérer 541 des leurs, dont 106 «commandants».