Dans les lacs de montagnes, mon camarade Pierrot dit toujours que « les vairons servent toujours à empêcher les truites carnassières de se bouffer
entre-elles. Le système financier est un lac de montagne, les petits porteurs sont les vairons du système capitaliste ».
Combien de petits épargnants se sont vus proposer des placements boursiers ? Certains en méconnaissance totale font confiance, d’autres un peu plus malins sont
fiers de leurs plus-values, tout en reconnaissant les logiques du système. Que des salariés passent leurs temps à « boursicoter » est amoral, car ils luttent contre leur classe. Quant à ceux qui
ne connaissent rien, ils croyaient parfois se sortir de leur marasme avec des gains vantés par leurs conseillers : « Donnez –nous vos maigres économies , on va s’en charger ! ». Le poulet
se retrouve très souvent sans ses plumes, il n’a plus que ses yeux pour pleurer. Il ne comprend pas pourquoi, mais son conseiller lui il le sait.
La crise de 2007, est partie de là ; tout ces vairons ont été bouffés par les truites et quand les vairons ne peuvent plus nourrir les truites, elles se sont
dévorées entre-elles. L’économie réelle est touchée à son tour et ce sont ceux qui n’ont également rien demandé qui voient leurs vies basculer ; tout ça à cause d’une histoire de « truites
carnassières ».