Le social est une idée neuve en France.
Ah ! Ca fait mal aux oreilles de certains, mais la Responsabilité Sociale et Environnementale devient progressivement une réalité dans notre pays. Nous passons du concept de la RSE aux résultats des actions de RSE. Ouf ! Là encore,je peux dire merci la crise de 2008. Crise, qui n’est pas terminée. Il faut le dire au cas où vous penseriez le contraire. Malheureusement. De mon point de vue, elle ne s’arrêtera jamais. C’est en cela que rien ne sera plus comme avant ; c’est en cela que les actions de la RSE des entreprises du CAC 40 sont un indicateur sur la réelle prise en compte de ces aspects à la fois au quotidien et en terme de résultats. Je vous invite à lire le 3ème baromètre annuel de l’agence Capitalcom sur les pratiques du Cac 40. www.capitalcom.fr. Il y a encore quelques années, il en était de la RSE comme des incantations : c’était une espèce de tarte à la crème pour faire bien, pour se donner bonne conscience. Les temps changent. Les dirigeants changent. Les managers changent. Les actionnaires (de plus en plus actionnaire de leur employeur) changent. Les consommateurs changent aussi. C’est dommage qu’il eut fallu attendre une crise financière. Mais bon, on ne refera pas le monde. Les choses sont comme elles sont. Mais à chaque fois que je lis des bonnes nouvelles sur « l’importance de la prise en compte de l’être humain » dans l’entreprise, qu’elles arrivent trop tard ou non, je reprends espoir sur les capacités des dirigeants à être ce qu’ils doivent être avant tout : des êtres humains…
Le dirigeant est-il un être humain comme un autre ?
Poser la question c’est déjà y répondre. Normalement, oui. Je dis bien normalement. Il y a toujours des exceptions : les pervers narcissiques, les obsédés du résultat, les matadors de la bêtise. Il y en aura toujours un quelque part ! Faut faire avec. Enfin, faut faire plutôt sans ! Mais je suis toujours surpris de rencontrer des gens qui s’étonnent que leurs dirigeants soient normaux. « Ca doit cacher quelque chose ». Non rassurez-vous, undirigeantsait aussi mettre son âme au service de ses convictions et de ceux qui les servent. Tout ne doit pas être émotion. Mais l’émotion est une composante essentielle pour un dirigeant, donc un leader. Pourquoi n’aurait-il pas le droit de montrer des failles, voire les partager avec ses équipes ? On ne peut pas avoir le tout et son contraire ! Se plaindre de la distance inhérente à la fonction et ne pas comprendre ces moments d’humanité. Je vous dis tout cela car j’entends ou je vois parfois des choses que je trouve un peu trop sévère sur les dirigeants des entreprises. Ce ne sont pas des anges, mais ils sont justes comme vous et moi, des humains tout simplement. L’important au fond, c’est d’être en adéquation entre ce que nous sommes et ce que nous faisons. C’est ça la vraie difficulté. C’est compliqué…
Du leader de la peur à la peur du leader (suite du post du 5 décembre 2010).
Vous écrivez un blog régulièrement et vous voulez être lu ; je vais vous donner un tuyau ! Evoquer BHL et associer les mots peur et leader ! Ce sont les deux articles qui en presque 4 ans ont fait exploser le compteur et les réactions. Je ne m’attendais pas à recevoir tant de messages bouleversants de votre part cher lecteur après le post du 5 décembre dernier. Je ne me fais aucune espèce d’illusion sur la nature humaine, même si je lutte au quotidien dans mon métier pour une juste reconnaissance de tous les acteurs de l’entreprise. Mais là, moi qui aie vécu de près ou de loin des situations révoltantes, vous m’avez soufflé ! Certains d’entre vous vivent des situations désespérantes. Je ne vais pas les publier ni vous livrer le nom du DRH indigne dont j’ai évoqué les pratiques. Mais pourtant… Je veux juste vous redire qu’il n’y a pas de fatalité. Tout le monde ne peut pas être un leader. Le pire c’est celui qu’il l’est et qui sait qui ne le mérite pas. C’est le pire. Ce n’est pas la majorité des cas. Mais oui, leader peut rimer avec bonheur !Regardez plus haut et tout ce qui concerne la RSE. Les choses bougent. Il y a encore de l’inertie. Ca bouge quand même. Et je vous le redis, il y a des leaders corrects, qui font le job ! Vous m’avez en revanche à nouveau alerté sur les aspects « exemplarité ». C’est bien, votre obsession est la mienne. C’est la clé de voûte de tout acte managérial : d’un comité de direction au management de proximité. Pas besoin de théories fumeuses ou de formation universitaire sur ce sujet. C’est le basique du basique. Est-ce aussi difficile que cela d’être exemplaire ?
La communication managériale et communication interne…
Ah… voilà encore un beau sujet de débat alors que pour moi, il n’y en a pas ! Peut-on faire de la communication interne efficace sans communication managériale ? Figurez-vous que certains se posent encore la question ! La communication managériale c’est quand même une évidence. Les approches générales classiques d’accompagnement managériales reposent sur les schémas suivants, (cela est certes simpliste, mais nous l’avons constaté maintes fois, partout, tant dans notre vie professionnelle que chez les clients) : a) Je réfléchis à l’élaboration de mon management (personnel ou collectif), je définis la stratégie de management et éventuellement je vais voir la « Com » pour déployer ! b) « Je veux que mes équipes atteignent leurs objectifs ! » piaffe le dirigeant ! c) Je manage puis je communique…si j’ai encore envie ou si j’ai le temps ! parce que cela coûte !
Intégrer la communication managériale c’est exactement le contraire : Je communique, je manage, donc je motive !C’est pénible car c’est évident…
Sans management, pas de compréhension des enjeux de l’entreprise. Le sens, c’est quand même du bon sens !
Bon je m’excite sur mon fauteuil pour rien… enfin si.. pour beaucoup car un bon nombre d’entreprises devrait enfin mieux gérer cette dimension dans leur communication. Ami(e)s de la communication, la nature a horreur du vide ! Prenez le pouvoir dans vos environnements, ! Allez convaincre vos dirigeants !
Il n’est jamais trop tard, la communication managériale est une idée neuve dans la vie de l’entreprise… même un brin révolutionnaire ! Chouette !