Une vague d'arrestations a frappé les opposants au régime de Bachar el-Assad. Des centaines de membres des services de sécurité syriens, appuyés par des blindés, ont pénétré lundi matin dans la ville de Deraa (sud), après une vague d'arrestations menée ces derniers jours dans les rangs des militants opposés au régime du président Bachar el-Assad. Des tirs nourris étaient entendus, a indiqué à l'AFP un militant politique sur place. "Les hommes des services de sécurité sont entrés par centaines dans la ville, accompagnés de chars et de blindés", a déclaré à l'AFP à Nicosie l'activiste Abdallah Al-Harriri, au téléphone. "Les hommes tirent dans toutes les directions et avancent derrière les blindés qui les protègent", a-t-il raconté.
"L'électricité est coupée et les communications téléphoniques sont presque impossibles", a-t-il encore dit.
La contestation contre le régime syrien est née à Deraa, où des dizaines de Syriens ont été tués lors de la violente répression des manifestations par les services de sécurité. Quatre personnes ont aussi été tuées dimanche par les forces de l'ordre à Jableh, près de Lattaquié, dans le nord-ouest de la Syrie, selon un militant des droits de l'homme. Le nouveau gouverneur de la région s'était rendu en visite dans cette ville où il a rencontré des dignitaires à la mosquée : c'est après son départ que les forces de l'ordre ont encerclé la ville et ont commencé à tirer, a indiqué ce militant. Peu après, quelque 3 000 habitants de Banias, une ville située à une cinquantaine de kilomètres de Lattaquié, ont organisé en solidarité un bref sit-in sur l'autoroute reliant Lattaquié à Damas, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, basé à Londres.