"L'objectif de sortir du nucléaire est un objectif prioritaire. C'est un changement d'état d'esprit", a reconnu le candidat à la présidentielle. "Je faisais partie de ceux qui accordaient une certaine confiance aux arguments des ingénieurs pronucléaires. Leurs arguments s'émoussent aujourd'hui à l'épreuve des faits", a-t-il poursuivi. "Je chemine. Je ne suis pas un dogmatique. Je suis horrifié par ce qui se passe à Fukushima et horrifié par le désarroi immense des acteurs politiques et scientifiques" face à cette catastrophe, a-t-il poursuivi.
Nicolas Hulot, à qui sa rivale d'EELV Eva Joly avait reproché de ne pas avoir mentionné la question du nucléaire dans sa déclaration de candidature, s'est défendu de prendre position pour faire plaisir à son camp. "Je n'affûte pas mes convictions à l'aune de ce que les militants écologistes ont envie d'entendre. (...) La réalité a fait une démonstration implacable qu'on s'est trompés", a-t-il dit. Il a estimé "envisageable" de sortir du nucléaire en "quelques décennies", tout en mettant en garde contre toute "précipitation" et en plaidant pour le "pragmatisme". "Il faut faire jaillir un mix énergétique digne de ce nom, orienter les investissements en termes de recherche et de développement des énergies renouvelables, favoriser l'efficacité énergétique", a-t-il souligné.