Un livre vient d'ailleurs de lui être consacré, celui de Françoise Cloarec, peintre et psychanalyste, qui présente Marcel Storr, ce peintre cantonnier de la ville de Paris qui a dessiné soixante-douze dessins de villes, de cathédrales, de monuments imaginaires qui la fascinent immédiatement dès qu'elle les voit.
Né à Paris en 1911, abandonné par sa mère en 1914, il est confié dès deux ans et demi à des paysans de province qui l'exploitent et le maltraitent.
Sourd, illettré, solitaire, il ne parle presque pas mais dessine en rentrant chez lui, le soir, de façon systématique et sans retouches, en commençant par le haut de la page blanche et en finissant par de tout petits personnages au bas de la feuille.
Il dessine au crayon et à l'encre de couleur puis passe du vernis partout sauf sur le ciel et repasse le tout au fer chaud, ce qui donne à son œuvre un aspect bien particulier.
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Storr, Architecte de l’ailleurs, par Françoise Cloarec, essai, EditionsPhébus, 2010, 176 p.