La cathédrale Sainte-Marie d'Auch (Gers) a été édifiée du XVe au XVIIe siècle. Elle renferme de merveilleuses sculptures, des vitraux, des travaux de ferronnerie et autres splendeurs.
Daniel Impératori nous a fait partager quelques photos prises dans les stalles sculptées à partir de 1510 par des maîtres inconnus et dont les dernières ont été réalisées en 1552-1554 par le sculpteur toulousain Dominique Bertin.
Parmi les miséricordes (reposoirs), deux retiennent l'attention. L'une représente un beau compas à jambes droites.
L'autre nous montre une scène insolite. On y distingue trois personnages autour d'un quatrième, couché, qui s'apprête à recevoir un coup de marteau. Evidemment, la tentation est grande d'y voir une représentation de l'assassinat d'Hiram, mais l'on sait que cette légende ne s'élabore qu'au début du XVIIIe siècle, en Angleterre, au sein de la franc-maçonnerie. Ce serait donc un anachronisme d'interpéter de la sorte cette sculpture.
© Photographies Daniel imperatori, D.R.
Mais que peut bien raconter cette scène ? Est-ce une scène des Evangiles (parabole des méchants vignerons, Matthieu 21, 33-46) ? S'agit-il de l'illustration d'une légende de meurtre de maître d'oeuvre, comme il en existait dans l'ancienne France, associées à la construction des cathédrales ? (telle celle de Renaud de Montauban, assassiné sur le chantier de la cathédrale de Cologne).
Des visiteurs du site, connaissant bien l'histoire de la cathédrale d'Auch, pourront peut-être nous renseigner à ce sujet en nous faisant part des lectures officielles et de leurs propres interpétations.
L'homme pense parce qu'il a une main. Anaxagore (500-428 av. J.-C.)