Incomprise

Par Arielle

Il y a les beaux parleurs

Il y a les beaux dragueurs

Et puis il y a les beaufs

Qui mangent des gaufres

Allongés sur la plage,

Fiers de leurs blagues à deux balles.

Il y a les mondaines

Les veuves affriolantes, les reines

Parlant du bout de leurs ongles

Pouffant dans leurs mouchoirs, sans honte

S’esclaffant du mendiant mal vêtu

Pensant ainsi déployer leur vertu.

Et puis il y a moi

Gentille brebis ignorant les lois

Fourmillant au milieu de ce brouhaha

Me demandant bien qui sera mon roi

Qui osera franchir le pas

Et s’abandonnera au sein de ma foi.

Oh toi mon prince

Ni charmeur ni rupin

Où donc sièges-tu

M’as-tu seulement vue ?

Ne perçois-tu pas le tumulte

De mon silence enfoui là, sous ma plume ?