Il y a les beaux parleurs
Il y a les beaux dragueurs
Et puis il y a les beaufs
Qui mangent des gaufres
Allongés sur la plage,
Fiers de leurs blagues à deux balles.
Il y a les mondaines
Les veuves affriolantes, les reines
Parlant du bout de leurs ongles
Pouffant dans leurs mouchoirs, sans honte
S’esclaffant du mendiant mal vêtu
Pensant ainsi déployer leur vertu.
Et puis il y a moi
Gentille brebis ignorant les lois
Fourmillant au milieu de ce brouhaha
Me demandant bien qui sera mon roi
Qui osera franchir le pas
Et s’abandonnera au sein de ma foi.
Oh toi mon prince
Ni charmeur ni rupin
Où donc sièges-tu
M’as-tu seulement vue ?
Ne perçois-tu pas le tumulte
De mon silence enfoui là, sous ma plume ?