Près d'un millier de personnes, en majorité des militants d'associations anti-vivisection venus de France, Belgique, Suisse et Italie se sont rassemblées samedi 23 avril à Paris pour protester contre la vivisection, l'utilisation d'animaux à titre expérimental en laboratoire.
Mobilisés à l'appel de International Campaigns, un collectif d'associations créé en 2003 en France, les manifestants se sont réunis en début d'après-midi devant l'Hôtel de Ville, à l'occasion de la "journée mondiale des animaux de laboratoire". D'autres rassemblements était prévus simultanément en Grande-Bretagne, selon Christophe Marie de la Fondation Brigitte Bardot. "Stop the Torture", "vivisection ? abolition !", "Dans les laboratoires de vivisection en Europe, un animal meurt toutes les trois secondes" : les associations, parmi lesquelles la Fondation Brigitte Bardot, Antidote Europe, Gaia, Animaux en péril (Belgique), Equivita (Italie) ont accueilli un "cycliste militant" qui achevait à Paris, à l'occasion de cette "marche européenne", un tour de France à vélo pour sensibiliser l'opinion.Plusieurs cercueils, portant les noms d'animaux "utilisés et sacrifiés" pour tester notamment des produits cosmétiques - 12 millions en Europe, près d'un milliard à travers le monde, selon les organisateurs - avaient été installés sur la place où plusieurs porte-parole se sont succédé.Les associations dénoncent, selon M. Marie, le "caractère régressif" de la réglementation de cette pratique en Europe, le "manque de volonté politique de développer des méthodes substitutives" face aux "lobbies pro-vivisection" et réclament son "abolition pure et simple". Les manifestants devaient ensuite se rendre en cortège jusqu'à la place des Vosges devant la maison de Victor Hugo, "premier président de la ligue antivivisectionniste française" en 1883, selon les organisateurs. Ils devaient y observer "une minute de silence pour les animaux de laboratoire".