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100 livres en 100 semaines : Auto-stop, par Daniel Bélanger (#3)

Publié le 24 avril 2011 par Epicure

Auto-stopOui, il s’agit bien du Dan Bélanger d’Opium, Sèche tes pleurs et Rêver mieux. Auto-stop est la seconde visite en terrain littéraire de mon chanteur francophone préféré après Erreur d’impression paru il y a dix ans environ.

Justement, « Erreur d’impression » était selon moi un titre approprié. Je ne me souviens pas d’avoir lu jusqu’à la fin cette tentative ratée de rendre sur papier l’humour absurde de l’auteur. Ç’a donné un livre qui relevait davantage de la masturbation intellectuelle brouillonne que de la création d’intérêt. J’étais déçu!

Et Auto-stop?

Disons tout d’abord qu’il s’agit d’une mince plaquette de 75 pages que vous débuterez et complèterez probablement en une seule et courte séance de lecture. Le livre fait partie de la collection « Les peurs » chez l’éditeur Les Allusifs. De quoi Daniel Bélanger a-t-il peur? D’aimer, de s’engager et d’exister, à lire les états d’âme de Vincent, le personnage central et narrateur du récit.

L’histoire : Vincent a 19 ans. En Italie lors d’un voyage en solitaire, il a le coup de foudre pour Anna, employée d’une laverie de Florence. Les deux débutent alors une relation passionnée qui amènera Vincent à faire des choix qu’il n’était peut-être pas près à faire.

(Apparté :Vincent est-il Daniel? L’auteur a avoué avoir entrepris un voyage en Europe à 19 ans mais il aurait aussi mentionné que le récit d’Auto-stop n’est pas à 100% autobiographique.)

L’histoire est toute simple et vous en avez probablement lu ou vu des dizaines de la sorte sur papier ou au cinéma. C’est donc dans le rendu que ça se joue. Sur ce point, Daniel Bélanger a accouché d’un texte beau et fin comme les textes de ses plus belles chansons. Ça oscille entre prose et poésie sans jamais basculer vers l’over the top et sans laisser l’histoire en plan.

J’appréhendais un peu cet Auto-stop vu l’expérience poche d’Erreur d’impression. Mais j’ai beaucoup aimé. Les fans se délecteront du « style Bélanger » qu’ils apprécient depuis 20 ans alors que les autres découvriront un véritable auteur duquel on apprécierait bien davantage que 75 pages par décennie. Au moins, consolons-nous en disant que Bélanger l’auteur est conséquent avec Bélanger le musicien dans la fréquence de livraison de ses oeuvres… ;)


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