La mort muette est le second roman policier de l'écrivain allemand Volker Kutscher qui met en scène le commissaire Rath. Son premier titre, Le poisson mouillé, a été publié en 2010 en France.
1930, Berlin. Le cinéma parlant en est à ses prémisses. Une actrice meurt en plein tournage, écrasée par un projecteur.Dépêché sur place, le commissaire Gereon Rath interroge les témoins, et très vite, la piste s'oriente vers un meurtre : le projecteur concerné avait en effet été dévissé...Alors que l'enquête stagne, un nouveau cadavre fait son apparition : une autre actrice est découverte sans vie dans un ancien cinéma, les cordes vocales enlevées...
Si la quatrième de ce roman m'avait complètement conquise et intéressée, cette lecture m'a en réalité ennuyée. Volker Kutscher abuse de clichés et autres archétypes des romans policiers, ce qui annule tout suspense.Avec un pavé de 666 pages comme celui-ci, je m'attendais à une intrigue riche et élaborée, et non à des stéréotypes parfois grossiers. Si le contexte historique et culturel est intéressant - la frontière entre le cinéma muet et le parlant - l'auteur ne l'exploite que peu, et sombre dans bien des écueils.Si je vous dis qu'à la page 350 précisément, j'ai découvert l'identité du criminel, son mobile et sa situation personnelle... J'ai poursuivis néanmoins (et non sans vaillance !) cette lecture longue et parfois éculée pensant, à tord, qu'un retournement de situation improbable et inespéré allait renverser l'intrigue et donner à ce roman la portée qui lui manquait... Peine perdue ! Je me suis à moitié endormie sur la fin, tant ce retournement n'était en fait qu'un leurre de mon imagination désespérée qui a persévéré pour rien...Bref, vous l'aurez compris, un rendez-vous complètement manqué, que je ne vous conseillerais même pas pour le contexte historique ou cinématographique tant il s'agit d'une toile de fond insipide.
Je tiens néanmoins à remercier et les pour ce roman policier reçu dans le cadre d'un partenariat.