Marine le Pen et la crise de l'eurocentrisme

Publié le 24 avril 2011 par Exprimeo
La leader du Front National progresse parce qu'elle est dans l'air du temps. Elle incarne la crise d'une période de déférence où la réalité du plus grand nombre a été perçue comme chassée par une élite qui se partage tous les privilèges. 2012 sera une présidentielle de crise. Pas seulement de crise économique mais surtout de crise psychologique. D'ordinaire, la présidentielle en France est l'oeuvre du quotidien Le Monde. Là elle subira l'influence des réseaux sociaux c'est à dire de tout un chacun. Elle devrait être le produit de l'émission TV qui serait la digne héritière ponctuelle de "l'heure de vérité" c'est à dire de deux de débats de fond. En 2012, elle sera le produit de l'esprit du "petit journal" de Canal + qui, en 30 secondes, détecte le mensonge, la maladresse, le ridicule. Le changement sera spectaculaire. Les mots à la mode sont affrontement, cassure, refus de la pensée unique, chasse aux experts qui se trompent sur tout ... La chasse à l'establishment a débuté. Comme cette élite appartient aux deux partis "dominants" (UMP et PS), supposés incarner les bastions des pouvoirs, la chasse à l'eurocentrisme est engagée. Derrière ce terme, c'est le "ventre mou" où les partis de gouvernance sont supposés se rencontrer pour mettre en oeuvre l'incontournable en l'aménageant à la marge. Mais l'opinion ne se contente plus de la marge. Elle veut changer toute la partition et pas seulement quelques notes de musique. C'est l'heure difficile pour les snobs et les dégonflés. Dans cette ambiance rebelle, la campagne 2012 sera très sportive, virile même. Ce n'est pas le moindre des paradoxes que pour l'instant ce soit une candidate qui incarne le mieux ce besoin de virilité contre une élite que l'opinion veut sanctionner sévèrement. Pour lire la suite sur cette question : MarinelePen