Le silence, l'absence
Il n'y a de silence plus lourd que celui de l'être aimé ;
Cela commence par une sensation d'angoisse:
se disant « il m'agace »;
Se transformant en manque, agissant tel une drogue ;
« Il me faut ma dose, j'en deviens morose » ;
Devenant ensuite un besoin des plus vital ;
Ma respiration s'accélère, les tremblements m'accablent ;
Mes pensées se faisant macabres.
Le vide se crée, la joie se meurt ;
L'illusion d'un retour, désillusion d'une perte ;
Mes paroles devenues silence ;
Mon coeur meurtrit s'atrophie ;
Le force me quitte, les muscles se détendent ;
Abstinence de bon sens ; Résilience ;
Le noir et blanc détrônant les couleurs,
Ma beauté n'est qu'un leurre, le diable l'habite ;
Doucement je me meurs, l'enfer m'abrite ;
Je sais dès à présent que l'amour est fils de souffrance ;
Ayant la mort comme seule pénitence.