Tout à coup le téléphone sonne, je vais répondre sans peur,n'ayant rien à me reprocher, il s'agit de l'ami à qui j'ai vendu la radio quelques mois avant qui m'invite à un dîner dans Paris après sont travail, donc en fin de soirée, lui a repris son travail d'informaticien dans une grande banque française et travaille en trois huit, j'avais refusé la précédente fois, cette fois j'accepte, je m'attendais à aller dans un fastfood, mais bon peu importe , de plus il m'annonce j'ai une surprise à te montrer, le rendez-vous est pris, il est encore tôt , je continue à travailler et me prépare pour sortir vers les vingt et une heures dans un quartier de paris.
A l'heure dite, je ne vois pas sa voiture, je me dis tiens, je suis en avance ou il est en retard, il est vrai qu'il venait de beaucoup plus loin que moi comme son centre informatique était situé en grande banlieue parisienne. Je cherche une place pour me stationner , pas si simple à cette heure en plein Paris, je m'approche d'une voiture Renault 16, dont la plaque d'immatriculation me fait penser de suite à une voiture banalisée de la Police judiciaire, sûrement un gros service vu le type de véhicule, il faut savoir qu'à cette époque seuls les grands patrons possédaient ce genre de voiture, quelle ne fût pas ma surprise, quand je vis le conducteur une cigarette à la main, c'était mon ami. Je le klaxonne légèrement, mais lui avait déjà reconnu ma voiture elle n'avait pas changée. Il me fait signe d'attendre afin que je puisse prendre sa place, pour permuter de voiture trop fière de me montrer son jouet, moi le vrai policier j'avais une voiture banale, et lui non policier une voiture banalisée ressemblant comme deux gouttes d'eau à un véhicule du 36 Quai des Orfèvres.
Je prends place à ses côtés, une belle Renault 16 quasiment neuve de couleur foncée et le comble une antenne radio dissimulée et la radio dans un emplacement non visible du public à l'extérieur, cela me fait tout drôle si on peut dire , moi qui suis habitué à de simples Renault 4L ou au mieux Simca 1100, mais des vraies celles ci. Soit, j'ai faim pour une fois c'est moi je lui demande où va t on dîner, il m'indique un restaurant de viande, de plus je le connais très bien je suis de suite content et nous nous dirigeons sur place. Lui fumant cigarettes sur cigarettes j'ai bien hâte d'arriver moi qui ne supporte pas la fumée, comme je ne suis pas dans ma voiture je ne peux que râler, sans réaction de sa part.
Enfin le restaurant j'ai l'eau à la bouche rien que d'y penser, moi qui suis un grand carnivore, au pire si je dois mettre au bout j'ai quand même de l'argent sur moi, mais j'avais bien décidé de me régaler surtout qu'il y avait bien longtemps que je n'y étais pas allé. Pas de problème pour avoir de la place, ni lui ni moi buvons, de ce fait une demie bouteille de rouge, un bon teebone, épais saignant, un délice, accommodé d'une sauce de leur préparation dont la recette est secrète avec un bon plat de frites, un bon repas, cafés puis nous retournons prendre sa belle auto.
Le temps a été long mais passé très vite, au bout de quelques minutes, il m'annonce qu'il n'a plus de cigarettes et à l'exception des boîtes de nuit, un seul lieu ouvert 24/24h dans paris où on peut en trouver , c'est situé sur le Boulevard Saint Germain, je râle encore à cause des cigarettes il faut retraverser tout Paris, mais je trouve la voiture sympa , j'accepte, ayant fumé quelques années avant je comprends et lui dit d'accord allons y, mais après je reprends ma voiture pour rentrer, je commence le lendemain matin à 6h30. Nous voilà partis en direction du tabac, place de la Concorde et Boulevard Saint Germain, il trouve son fameux tabac et rentre seul acheter son poison, il y a beaucoup de monde, je patiente au moins quinze minutes dans la voiture, j'écoute de la musique, regarde autour de moi, un vrai moulin, normal le seul ouvert au public dans tout paris, à croire que des banlieusards se sont levés en pleine nuit en manque de tabac, il y a beaucoup d'immatriculations hors 75. Je m'assoupis à moitié dans ce bon fauteuil bien confortable, puis je suis réveillé brutalement par des deux tons police, à croire qu'il y en avait beaucoup, en effet je vois passer devant moi des dizaines de simca 1100 noires et blanches à une vitesse folle. Je n'y pensais même pas sur le moment, je me souviens que mon copain a branché la radio que je lui avait vendue, je le met en fonction et j'entends un brouhaha émanant de la salle de l'Etat major, sans rien comprendre juste que des véhicules convergeaient sur les lieux sans précision. Enfin voilà mon intoxiqué du tabac, il me demande il se passe quoi, n'en sachant pas plus, puis d'autres véhicules passent encore, on se dit suivons les on va bien voir, la radio ne dit rien. Nous partons mais bien sûr difficile de les rattraper nous n'avons ni gyrophare, ni deux tons, il ne faut pas oublier ce n'est pas un véhicule administratif et je ne suis pas encore Officier et l'ami qu'un informaticien en rêve de devenir flic au moins comme moi.
De nombreux gyrophares illuminent tout le Boulevard, nous sommes arrivés voyons rien, je m'attendais à un gros incendie, une explosion, mais rien de rien en vue, seule une petite rue adjacente
est bloquée, je dis au copain de me déposer là, je vais aller aux nouvelles discrètement, ma méthode je ne m'immisce jamais sur des affaires dont je ne suis pas concerné, je lui dit gare la
voiture sur le trottoir à deux pas et rejoins moi, mais comme à son habitude il n'en fait qu'à sa tête, je savais pourtant que c'était la meilleure méthode , la discrétion, lui tout le contraire
puis part seul avec sa voiture, sa radio je ne sais où, en tout cas dans un lieu totalement interdit, même si juste la voiture ressemblait à une voiture du 36.