DOULEUR ET SOUMISSION
DOULEUR ET SOUMISSION
Ton visage; le même, toujours.
Cette paire d’yeux noirs,
Douleur dans ma tête, tout le jour,
Ce sourire qui m’en fait voir,
Ne me quitte jamais plus,
Est figé sur moi, en moi me met nu…
Mes journées passent, repassent
Moi, sans cesse, je ressasse,
Piétine sur cette douleur trop vive,
J’écris pour qu’elle me rende ivre,
Je bois des verbes et des vers
A vouloir saouler le chagrin de cet amour pervers…
Tes cheveux noirs, droits, longs,
Mes doigts désirent avoir cet aplomb
De plonger dedans, sentir se léger courant
Magnétique qui traverse le corps des amants,
Lorsqu’ils se frôlent, se touchent, se caressent, s’unissent
Sans le vouloir parce qu’ils n’osent pas, rien ne presse…
Je t’aime tellement belle jeune femme,
Je veux tout t’offrir du fond de l’âme,
Je sais bien que tout de moi te dérange,
Ma vie, nos différences, la distance, mon âge,
Mon handicap peut-être, pourtant mon chagrin t’est soumis,
Tout de moi t’est offert, ton homme, je suis…
Depuis déjà des années je te cherche,
J’en suis devenu quasiment asexué,
Aucun autre corps de femme bien sexué
Ne m’a excité ni aguicher à la débauche,
Je t’attends comme le novice soumis attend
Sa béatification ultime, dans la froidure du couvent…
Je t’aime trop fort, avec ferveur et dévotion,
Je t’en demande sincèrement pardon,
Je n’ai jamais songé un jour revivre pour appartenir
A une femme telle que toi ; qui peut me punir
Ainsi d’avoir résisté ce jour de mars à la mort ?
Est-ce le diable qui m’a jeté un tel sort ?...
Depuis plus de quatre années, mon être tout entier
Est comme emprisonné par ta beauté troublante
Je suis devenu ton prisonnier, tout ce qui est toi me hante,
J’ai souvent le sentiment que mon esprit déjante,
Ma vie ne tient plus à rien, sans doute, tu m’as oublié,
Je ne compte pas pour toi, loin des yeux, loin du cœur, je n’ai fait que passer…
Même dans mes longs moments de silence, tu es là,
Belle, magnifique, merveilleuse, magique Claudia,
Tes photos ne me quittent pas, jamais, éternellement en moi,
Dans ma tête, mon ventre, mes tripes, toujours là,
Quoi dire ? Quoi faire ? Quoiqu’il arrive je pense à toi,
Autant que mon sang afflue, tape, cogne, bat en moi…
Ma pensée de toi est devenue si viscérale,
Incontrôlable, incontournable, pour ma vie, tellement vitale
Jamais je n’aurai pensé un jour aimer une femme comme je t’aime, Clo,
Tu vis en moi, dans chaque nerf, chaque vaisseau de mon être, tu t’écoules
Dans tout mon corps, comme le serpent de vie, jour et nuit, coule
En maître sur la destinée de sa proie humaine, la laisser vivre ou mourir, pour toi Clo :
Que je vive ou que je meurs avec ou sans toi ; c’est du pareil au même…Clo je t’aime…
Georges Adrien PARADIS à Limoux le 23 juillet 2010 à 23h30