Vendredi 22 avril 2011
Aller à l'os : L'autobiographie en question, à La Grande Librairie.
Jeudi 21 avril 2011, àLa Grande Librairie, François Busnel s’interrogeait sur l’autobiographie. Comment écrire sur soi ? Comment écrire sur sa famille ? Qu’en est-il des dommages collatéraux ? Pourquoi l’écriture est-elle toujours plus forte que la raison ?
Pour tenter de répondre à cette question, il avait rassemblé quatre écrivains : Annie Ernaux (L’autre fille), Lionel Duroy (Colères), Philippe Grimbert (Un garçon singulier), Antoine Audouard (Le rendez-vous de Saïgon).
D’emblée deux exemples sont venus poser la question de l’intérêt de l’autobiographie. Lionel Duroy a raconté comment un chauffeur de taxi lui avait dit, pendant une course, qu’il ne voyait pas qui pouvait être intéressé par l’histoire d’un narrateur né dans une famille de onze enfants, alors que lui-même est né dans une famille qui en comporte neuf. Lionel Duroy s’était reconnu là avec son romanLe Chagrin.A cela Annie Ernaux répondait qu’une de ses lectrices lui avait dit qu’elle l’enviait de posséder les mots pour raconter sa propre vie. « J’aime lire des vies », lui avait-elle dit. Et Annie Ernaux d'affirmer que cela fait du bien à pas mal de gens de lire un auteur qui sait écouter l’enfant qu’il a été.
Philippe Grimbert
DansUn enfant singulier, Philippe Grimbert, écrivain et psychanalyste, met en scène un narrateur, Louis, dans les années 70. Répondant à une petite annonce, il part en Normandie, à Orville, afin de s’occuper d’un adolescent singulier, un enfant autiste. La rencontre entre Louis, le garçon à part et sa mère sera cataclysmique. En effet, cette dernière se voit dans l’obligation de faire le choix entre son œuvre (elle écrit des romans érotiques) et son fils. Dans cette relation d’amour destructrice, qui, de la mère ou du fils, a détruit l’autre ?
Source : http://ex-libris.over-blog.com/article-ecrire-pour-riposter-l-autobiographie-en-question-a-la-grande-librairie-72322222.html