Au début des années 1950, les anciens déportés et les familles des déportés qui n'avaient pas survécu à la déportation ont exprimé le souhait de voir inscrite au calendrier des commémorations une célébration nationale destinée à préserver la mémoire de la déportation.
La loi du 14 avril 1954, votée à l’unanimité par le Parlement a répondu au besoin de préserver la mémoire de la déportation en consacrant, le dernier dimanche d’avril « Journée nationale du souvenir des victimes et héros de la déportation ».
J'ai l'honneur, dans ma fonction d'élu municipal de Gisors, de présider cette cérémonie. Il est clair qu'il ne saurait être question ni de droite, ni de gauche en de tels moments.
Seuls la mémoire, le recueillement et la vigilance de chaque instant nous rassemblent.
Nous savons bien, par ailleurs, que le clivage des populations, la stigmatisation des communautés et le repli identitaire sont les ingrédients propices aux dérives de nos sociétés.
François Mitterrand, lors de son dernier discours européeen a déclaré:" le nationalisme, c'est la guerre".
Dans notre devoir de mémoire, lors de ces cérémonies, ne négligeons pas l'avenir.