Démarche auprès de Paul Biya pour défendre la liberté de la presse

Publié le 23 avril 2011 par 237online @237online

Écrit par AFP   

Samedi, 23 Avril 2011 11:41

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Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), une ONG basée à New York, va demander au président camerounais Paul Biya l'abrogation des peines de prison de journalistes en matière de délits de presse, a appris l'AFP auprès de l'organisation vendredi.
Dans une lettre qui sera adressée samedi au président, à l'occasion du premier anniversaire du décès en détention du journaliste Cyrille-Germain Ngota Ngota dit Bibi Ngota, le CPJ sollicite le leadership de M. Bita pour l'abrogation des peines d'emprisonnement en matière de délits de presse et le transfert des infractions par voie de presse du régime pénal au droit civil.

Directeur du journal Cameroon Express, M. Ngota est décédé le 22 avril 2010 à Nkondengui, la prison de Yaoundé, où il avait été placé en détention provisoire sous des accusations pénales fondées sur ses activités (de journaliste), écrit le CPJ.

Selon sa famille, le journaliste souffrait d'hypertension et d'une hernie nécessitant une opération et n'a pas bénéficié des soins appropriés en détention.

Le gouvernement a attribué son décès à des infections opportunistes liées au virus du sida, provoquant la colère des médecins et de la famille du journaliste.

M. le président, l'anniversaire de la mort de M. Ngota devrait être pour vous une occasion d'user fortement de votre pouvoir pour mettre fin aux détentions arbitraires et abusives, poursuites pénales de journalistes faisant des reportages sur des questions d'intérêt public, telles que les allégations de corruption publique, plaide le CPJ dans sa lettre au président.

Le CPJ demande aussi à M. Biya de prendre toutes les mesures nécessaires pour engager la responsabilité des fonctionnaires, des personnalités publiques, et des services de sécurité qui abusent de leur autorité pour exercer des représailles contre leurs détracteurs dans la presse.

M. Ngota avait été écroué en mars 2010 en même temps que deux de ses confrères, Serges Sabouang (La Nation) et Robert Mintya (Le Devoir), libérés en novembre. Les trois journalistes étaient accusés d'avoir imité la signature du secrétaire général à la présidence, Laurent Esso.

Dans sa lettre, le CPJ regrette que M. Esso n'ait jamais fait de déclarations publiques sur cette affaire.