Lauren Lee Smith trouve qu'elle porte un nom aussi sexy qu'un grille-pain ! Tout la consterne chez elle : elle est plate, insignifiante, quelconque et ordinaire. Terriblement ordinaire. Aussi, quelle surprise lorsque le beau gosse du lycée, Dave, craque pour elle ! Et depuis plus d'un an, c'est une affaire qui roule entre eux, ils s'aiment, ils incarnent le couple parfait, enfin Lauren est regardée, enviée, connue et reconnue.
Tout ceci n'est finalement qu'un leurre, et il lui faudra du temps pour qu'elle l'admette. Enfin, elle n'est pas idiote et sait que quelque chose cloche chez elle. Elle a tout pour être heureuse, alors pourquoi ne l'est-elle pas totalement ? Elle joue le jeu de la petite amie comblée, encore un peu sonnée d'avoir un type aussi extra à ses côtés, elle a été choisie parmi tant d'autres qui la jalousent. Mais bon, au fond d'elle ce n'est pas ça. Pas l'extase, pas le pied, c'est très loin du firmament. C'est aussi une question de trouille, car renoncer à ce cadeau du ciel reviendrait pour elle à retomber dans l'anonymat et l'indifférence générale. Non, elle ne sent pas prête. Plutôt faire semblant.
(Bon, son attitude de godiche s'explique aussi du fait d'une situation familiale compliquée, pour ne pas dire inexistante. Sa mère a quitté le foyer dix ans plus tôt, n'a jamais donné signe de vie, son père a ensuite collectionné les conquêtes, imposant ce choix de vie à sa fille, qui n'en pouvait plus, et aujourd'hui elle étouffe dans la grande maison vide et silencieuse.)
Entre alors en scène Evan Kirkland. Lauren est mortifiée. Tous deux se connaissent, puisqu'à l'âge de neuf ans il a vécu avec sa mère chez Lauren et son père avant que la liaison capote brutalement (et bruyamment). Ces retrouvailles chamboulent la jeune fille, dont le coeur bat très fort dès qu'elle l'aperçoit, elle pense à lui sans arrêt, veut le voir, lui parler. Et petit à petit, elle met de côté sa vie parfaite (au début, elle ment essentiellement) parce que plus rien d'autre ne compte à part Evan.
Finalement, ce roman que je pensais être l'histoire d'une romance adolescente est tout autre ! L'intrigue sentimentale passe au second plan, elle est occultée par les tâtonnements et la prise de conscience de Lauren, ce qui rend parfois l'ensemble mou et répétitif, je dois dire. C'est donc davantage un roman sur l'épanouissement personnel (d'où le titre : Bloom), et sur cette vérité (ou cette sincérité) qui sommeille en nous et qui ne demande qu'à éclore. En gros, ce fut mignon et attachant, mais pas transcendant.
Bloom - Elizabeth Scott
Published April 2007 by Simon Pulse
(Oui, je traverse une phase "I'm 17 again". Say hello and welcome !)
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