Vilipendé sous Mao, le confucianisme connaît un spectaculaire regain de faveur. À l’instigation du Parti communiste.
Plus qu’un monument, c’est un symbole. Une imposante statue de Confucius (VIe-Ve siècle av. J.-C.) trône désormais devant le nouveau musée national de Chine, sur la place Tiananmen, à Pékin. Ce retour en grâce de Maître Kong (Confucius est la forme romanisée de son nom) s’accompagne d’une série d’initiatives lancées par le Parti : film à 25 millions de dollars sorti l’an dernier, budget de 8 millions de dollars pour la publication de 330 livres, ouverture à travers le monde de plus de 300 centres culturels à son nom…
Deux mille cinq cents ans après sa mort, le philosophe doit se retourner dans sa tombe. Car son nom fut longtemps traîné dans la boue. D’abord par le Mouvement de la nouvelle culture (1919), puis, il y a trente-cinq ans, lors de l’effarante campagne « pi Lin pi Kong » (« critiquer Lin, critiquer Kong », le premier étant Lin Biao, un adversaire politique de Mao Zedong). Pourquoi cette réhabilitation ?
« Parce que le marxisme n’a plus aucune légitimité, répond Daniel Bell, professeur à l’Université Xi’an Jiaotong, à Shanghai, et auteur d’un livre sur la question. Le gouvernement estime que le Parti traverse une crise idéologique, qu’il n’a plus rien à offrir. Le confucianisme apparaît comme la réponse évidente à cette crise existentielle. »
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