Ce fut un dimanche assez inédit à y repenser. C’était la première fois que je regardais du football américain. Les Giants ont gagné contre toute attente suite à un dernier quart-temps insensé. On m’a raconté le B-A BA des règles du jeu. J’étais en joyeuse compagnie. La (LA, unique, seule) bière était fraiche et bonne. Et les publicités étaient bien drôles. Bref. C’était mon premier superbowl!
Commençons pas le commencement. Le superbowl est la finale de la saison de football américain. Il conclut donc la saison. C’est un véritable évènement ici. Un truc à pas râter. L’occasion de se réunir, famille, amis, collègues. L’occasion d’aller boire une bière, de manger, de discuter. Et oui. Le superbowl, c’est tout de même 4 heures de show pour 40 minutes de jeu effectif. Pas mal hein? ;-) Le plus intéressant dans tout ça, c’est que l’équipe gagnante porte alors le titre de Champion du monde. Mais c’est pourtant un championnat américain. Bref. Le show américain est à son paroxysme.
J’étais donc attablé au milieu de 25 personnes que je ne connaissais pas, dans une ambiance bon enfant. Il y avait des français, des anglais, des gallois, un sud-africain, un sénégalais et des américains biensûr! On a forcément parlé un peu rugby du coup. Le gallois était assez content d’avoir battu les anglais. Je ne pouvais qu’abonder dans son sens ;-) Et le match commence.
Les bases du football américain sont assez simples. Chaque équipe a 2 sous-équipes: une pour l’attaque et une pour la défense. A chaque phase de jeu, une équipe défend et une équipe attaque. L’équipe qui attaque a 4 essais pour franchir 10 yards. Par exemple si sur son premier essai elle fait 1 yard. Il lui reste alors 3 essais pour faire 9 yards. L’équipe qui défend doit l’en empêcher. Une fois les 4 essais terminés, si elle a franchi 10 yards, elle a droit à 4 nouveaux essais pour franchir encore 10 yards. Si elle n’a pas franchi les 10 yards, les rôles sont inversés. L’équipe qui défendait passe en attaque et l’équipe qui attaquait passe en défense. Et donc les joueurs sur le terrain sont changés. Le but étant le touchdown, c’est à dire rentrer dans la zone d’en-but de l’équipe adversaire la balle à la main. Enfin, à l’inverse du rugby, les passes sont en avant, les plaquages sans ballon sont autorisés et il n’y a pas de construction véritable du jeu. Chaque de jeu est trrrès rapide. Quelques dizaines de seconde. A l’engagement, le lanceur récupère la balle et il a alors 2 choix: il la lance devant et un de ses coéquipiers essayent de la récupérer et de courir dans l’en-but adverse ; ou il décide de courir tout seul et de foncer dans le tas. Dès que le porteur de la balle est plaqué. On recommence une nouvelle phase. Grosso modo.
Même si le dernier touchdown a été sublime, le match était pas très passionant. Tout l’intérêt du superbowl, ce sont les publicités achetées une fortune par les entreprises. 1 demi million la minute à ce qu’on m’a dit! A cause de son audience, le superbowl est l’occasion pour les entreprises de lancer leur nouvelle campagne publicitaire. Et pour se démarquer au milieu des quelques 2 heures de publicité, il faut être imaginatif. Du coup ça donne des trucs un peu déjantés. Franchement je me suis bien marré à les regarder. Mes 2 préférées sont en dessous:-)
J’ai passé au final une chouette après-midi. Il y avait de l’ambiance. Mais on ne retrouve pas l’ambiance d’un bar londonien, français ou espagnol. Les gens sont apprêtés. Il manque ce petit grain de folie, cette insouciance, ce petit quelque chose qui fait que la soirée peut partir en vrille. Certes je ne connaissais personne et ils étaient tous collègues. Néanmoins. Et puis, c’est pas non plus un scoop ;-) Mais je commence à comprendre pourquoi les expats ont tendance à rester entre eux! Dur dur de briser certaines différences culturelles.
Elles sont toutes visionnables sur Youtube. Enjoy!