Juste une petite anecdote qui me revient à l'esprit avant d'aller me coucher
;-o))
Vendredi dernier, un de mes clients, qui me demande de faire toutes sortes de choses différentes (ce que j'apprécie car je n'aime pas la routine) m'affirme (sans me demander mon avis) que je vais
devoir charger moins cher pour certaines jobs que j'aurai à faire, plus dans le style manutention.
Quand il m'a dit ça, je n'ai rien répondu mais, en dedans de moi, ça disait «non»... Je ne lui charge déjà pas aussi cher qu'un consultant «normal» lui chargerait. Je sentais que, cette fois, je
devais tenir mon bout si je voulais me respecter, ayant «l'habitude» d'accéder aux demandes de clients souvent, dans leur sens mais pas dans le mien. J'ai donc laissé couler et on n'en a plus
reparlé.
J'y ai repensé tous les jours, plusieurs fois par jour. Ça disait toujours «non» en dedans. Une petite voix douce me disait de tenir mon bout et de me respecter. Je n'alimentais aucune
frustration, colère, rancune ou quoi que ce soit contre ce client. Par contre, je me regardais aller... et j'étais contente de toujours revenir à ce «non». Simplement, en me respectant. Si le
sujet avait à revenir dans une discussion, il était clair pour moi que je lui dirais alors «non». C'est tout.
Aujourd'hui, je parle à ce client et on convient d'un nombre d'heures à faire, qui vont en augmentant au fur et à mesure que la compagnie prend forme, quand il me dit «De toute façon, quand ça
ira bien, on verra à ton AUGMENTATION». !!!!!!!!!!
Non seulement, en aucun temps, dans la discussion, il m'a reparlé de baisser mon taux-horaire mais, en plus, il me parle d'AUGMENTATION !
Je n'ai pas relevé... mais j'ai souri.
J'ai souri de fierté.
Celle d'avoir tenu mon bout.
Pas en paroles mais dans l'énergie.
En ne donnant pas de pouvoir à l'affirmation de ce client qui voulait que je baisse mon taux-horaire.
En me respectant, calmement, tout en laissant couler et en revérifiant de temps en temps comment je me sentais avec cette affirmation-demande de sa part... qui m'amenait invariablement à la même
réponse : «non».
Si j'avais donné du pouvoir à cette affirmation-demande de sa part, je serais tombée dans le manque de confiance en moi et j'aurais probablement fini par accepter - ou
devoir accepter - sa décision.
En effet, en donnant du pouvoir à l'autre - verbalement, corporellement ou dans l'énergie -, il le sent et, inconsciemment ou consciemment, agit en fonction de ses intérêts, nous sentant
vulnérable et, donc, manipulable. Il finit donc par avoir ce qu'il veut.
Ne pas donner de pouvoir nécessite de rester centré sur ce qu'on ressent au plus profond de soi, de se ramener régulièrement à ses propres besoins et aspirations afin de se respecter. Cela ne
signifie pas se battre, pas du tout, mais simplement d'être dans un espace où on se sent en accord et en paix avec soi-même.
Si on donne du pouvoir à l'autre, on se sent automatiquement «dérangé» intérieurement.
C'est un signe qu'on ne suit pas notre intuition, notre senti.
C'est un signe qu'on ne se respecte pas, qu'on a de la peine à «tenir notre bout».
On ne se sent pas en accord et en paix avec soi.
En prenant conscience de cet état, on se ramène à soi, à ce qu'on veut vraiment, et on trouve alors la force (calme, pas de bataille) pour affirmer ce qu'on est et ce qu'on veut vraiment.
Cet espace en soi, c'est notre espace d'Amour intérieur, celui qui nous amène à la paix...
Celui où on sent qu'on s'aime...