Gіоrgіоаdrіаnо : pоème ЕPHЕMЕRЕ

Par Illusionperdu @IllusionPerdu

EPHEMERE

ÉPHÉMÈRE

Déjà bousculé par la vie, enfant,

J'ai dû m'y faire vite à seize ou dix sept ans,

Ma famille s'est éclatée, jetée dans le néant

Par la maladie, la mort, le déchirement ;

Durant sept années d'acharnement inéluctable,

Muni de sa sinistre et lugubre faux, j'ai découvert le Diable...

Les années ont passées, j'ai usé le temps,

J'ai cru devenir immensément grand,

J'ai enfilé une carapace de chevalier blanc

Pour me battre et m'opposer contre la domination de mécréants

Malsains et sans scrupules à l'esprit presque dément,

Dont le destin semblait les rendre trop géants…

Dans mon combat contre le temps,

Je n'ai jamais cessé de chercher dans tous les gens,

L'amitié des hommes, ami des femmes ou fidèle amant,

Celui en qui on pouvait offrir toute sa confiance, ami ou amant,

Jamais rebelle ou presque, toujours conciliant,

Câlin, humble, gentil, doux, tendre et caressant…

Et puis est arrivé une cascade puissante,

Le diable a tenté d'effacer ma vie errante

D'ermite trop humain ; il a brisé ma charpente,

Vider mon esprit de sa mémoire, il m'a poussé sur une pente

De la folie des hommes exclus, handicapés, en tourmente

De leurs douleurs immenses, tellement douloureuses et violentes…

Il a broyé mon corps, ma tête, mes membres,

J'ai cru perdre, la tête, mon bras, ma main, ma jambe,

J'ai encore vécu des moments de solitude à me défendre,

Pour me lever, marcher, bouger ; mon instinct de survivance,

A été mon seul objectif ; vivre, être debout, reprendre

Ma marche en avant, une foi tellement en inconscience…

J'ai réalisé combien les choses matérielles de la vie, sont relatives et éphémères,

Seule, l'humanité sentimentale vibre dans mon âme et pulse dans mon coeur, au contraire,

Elle n'est plus pour moi, une chose banale, insignifiante ou même légère,

Elle est devenue pour moi, réelle, vitale, viscérale, totale et sincère,

Le vrai pragmatisme se trouve là, le reste est relatif primitif et tertiaire,

Aimer l'autre de toutes ses forces, de tout son corps traversera les millénaires…

Georges Adrien PARADIS à Limoux le 22 février 2011 à 20h00