Desperate Housewives [7x 18]

Publié le 22 avril 2011 par Lulla

Moments In The Woods // 9 11o ooo tlsp.

 

  

   Promenons-nous dans les bois pendant que le loup y est pas... Alors que Marc Cherry est busy busy sur son pilote Hallelujah (décrit comme "weird" par les insiders), le reste de son équipe tente de maintenir le paquebot hors de l'eau. Cette semaine, ils se sont plutôt mieux débrouillés que d'habitude mais pour cela, il a fallu fouiller dans les vestiges du glorieux passé de la série. Felicia, figure emblématique des deux premières saisons, a beaucoup apporté à cette 7ème année. Drôle, flippante, cinglée... Elle ne peut que tirer Paul Young vers le haut. Si leur trêve semble impossible dès le départ, elle n'en est pas moins captivante. Ces deux-là, ensemble, offrent à la fois des performances remarquables mais aussi quelques rebondissements bienvenus en cette période bien plate à Wisteria Lane. J'adore leurs regards pervers, leurs sourires narquois et leurs dialogues, excellemment écrits. Dommage que Paul soit si instable, tantôt vrai gentil, tantôt faux méchant...

   J'aurais aimé être aussi dithyrambique quant au grand secret d'Andrew, enfin révélé après tant d'années à Carlos, le principal intéressé, mais j'ai trouvé les scénaristes beaucoup moins habiles. J'aurais voulu que ce soit dramatique, qu'ils se lancent à corps perdus dans quelque chose de profond et de grave. Ils en avaient la possibilité pour une fois mais ils n'ont pas souhaité prendre ce risque. L'affaire est donc d'abord traitée sur le ton de la comédie puis façon drama light, très light. Cela aboutit sur une grosse déception : Carlos interdit à Gaby de revoir Bree. Leur amitié est morte, définitivement selon lui. Ricardo Chavira était habité tout au long de sa prestation, Marcia Cross s'en est très bien sortie elle aussi, en revanche, Eva Longoria s'est contentée du strict minimum. Au final, Andrew est presque mis de coté et c'est regrettable à mon sens. Comment va se poursuivre l'affaire désormais ? Se dirige-t-on vers une dénonciation et un procès ? J'aimerais assez. Ca sortirait des sentiers battus de la série... Cela n'en reste pas moins une attente déçue. Et j'en ai marre d'être déçu.

  Avec Susan, l'avantage, c'est que la déception, ça n'existe plus. C'est un fait établi, une sorte de régle d'or. Cette semaine, son intrigue de mourante semble s'achever. On peut considérer ça comme une bonne nouvelle, mais pour en avoir le coeur net, il faudra attendre sa prochaine intrigue qui peut tout à fait être pire. J'ai trouvé son questionnement "Pourquoi moi ?" déconcertant de facilité. Je n'ai pas cru une seule seconde à sa tristesse et son désarroi. Et la mort de Dick ? Euh... comment dire ? On a vu ce personnage que dans un seul épisode, il a été sympathique une demi-seconde à la toute fin lorsque Susan lui a pris la main pendant sa dialyse et on nous le présente maintenant limite comme son meilleur-ami. Ca sonnait donc faux. La seule bonne idée, c'est d'avoir fait intervenir Roy dans l'intrigue. Je n'apprécie guère ce vieux monsieur mais ça la dynamique était nouvelle.

  C'est dans les vieux pots... oui mais non. Cette semaine, la soupe offerte gracieusement par Lynette n'était pas bonne et ce n'était certainement pas la meilleure. Adage à la con ! Les scénaristes n'ont vraiment plus aucune idée pour le couple Scavo, c'est affolant. On assiste donc à un gros retour en arrière, au tout début de la série, lorsque Lynette se plaignait que son mari travaillait trop. C'est une phase qu'a également bien connue Gaby il y a quelques temps. Madame se déguise en reine de beauté (et elle est très convaincante), puis elle s'invite dans le jet privé de monsieur (allons bon) et elle se fait gentiment remerciée par un billet de retour express. Nul. Que dire de la morale : "l'argent ne fait pas le bonheur, parfois il vaut mieux être pauvre et se contenter de ce qu'on a plutôt que d'avoir la folie des grandeurs" ? En arriver à ce degré de simplisme, ça me rend dingue. Heureusement que Renee était là en début d'intrigue pour apporter sa fraîcheur et ses vannes. La partie de poker était un court mais bon moment. 

  

 // Bilan // Pour une fois que les scénaristes avaient entre les mains des intrigues avec un certain potentiel, ils n'ont pas été foutus de les traiter et de les creuser comme il se devait. C'est d'autant plus dommage que cet épisode aurait facilement pu devenir un des meilleurs de la saison, si ce n'est le meilleur, sans cet excès de paresse. Ah... on ne se refait pas...