Comme nous l’ont rapporté les médias, et nous l’avons constaté par nous-mêmes, de nombreux étrangers ont quitté la capitale, pour gagner le Sud du pays, le Kansai, le Kyushu, ou tout simplement pour rejoindre leurs pays.
Les « gaikokujins » (étrangers) se font rare ces temps-ci dans les rues de la mégapole qui sont moins peuplées qu’à l’accoutumée. Le climat de peur lié à la situation critique de la centrale de Fukushima à seulement 230km au Nord-Est est bien entendu la principale explication de cet exode. D’ailleurs, les Tokyoïtes japonais, sont également très inquiets, en raison notamment de plusieurs cas de contaminations de l’eau et des légumes dans quelques quartiers. S’ils continuent leurs vies sans céder à la panique, aidés en cela par les nouvelles rassurantes des médias nippons en qui ils ont foi, ils continuent de suivre quotidiennement l’évolution de la situation.
Le départ de nombreux étrangers de la ville a été perçu de façon mitigée par les locaux. Certains regrettent la hâte avec laquelle quelques occidentaux ont fuit, d’autres comprennent leurs inquiétudes liées au nucléaire, tout en saluant l’attitude courageuse et solidaire des étrangers qui sont restés. D’ailleurs, depuis deux semaines, on commence à assister à des retours d’expatriés, en provenance du Kansai notamment.