Au même titre que de nombreux secteurs, les mutuelles santé ont été affectés par les conséquences de la crise internationale. En effet en période de restriction financière, les foyers ont évidemment tendance à renoncer à leur mutuelle santé dans la mesure où ils considèrent qu’il ne s’agit pas d’un produit de premier nécessité. Néanmoins, le raisonnement consistant à interrompre son adhésion à une mutuelle santé sous-prétexte que les capacités financières de la famille diminuent n’est certainement pas une idée pertinente sur le long terme. Une mutuelle santé permet effectivement d’accomplir de grandes économies dans l’hypothèse de la survenance d’une problématique médicale. En conséquence, le processus consistant à renoncer à sa mutuelle santé afin d’économiser n’est pas logique car les dépenses ultérieures s’en trouveront nettement augmentés. Malgré tout, cette démarche est tout à fait compréhensible mais ne constitue qu’une phase passagère pour les mutuelles santé puisque depuis le début de l’année 2011, nous constatons un regain d’activité.
En revanche, ces chiffres proposés par le Fonds de financement de la protection complémentaire de la couverture universelle du risque maladie sont très intéressants parce qu’ils illustrent parfaitement la perception des mutuelles santé par les Français. Ils continuent effectivement à penser que les mutuelles santé ont une vocation très essentiellement complémentaire. Cependant, cette vision est aujourd’hui de plus en plus erronée car les mutuelles santé ne sont plus aussi accessoires qu’elles ne pouvaient l’être par le passé à l’égard de l’Assurance Maladie. En conséquence, il appartient aux mutuelles santé d’engager une démarche plus pédagogique afin d’expliquer à leurs adhérents qu’elles interviennent désormais de plus en plus souvent en terme de protection sociale et que le fait de s’en séparer même ponctuellement n’est objectivement pas la meilleure idée qui soit. En revanche, il convient de ne pas accabler les adhérents qui quittent ponctuellement leur mutuelle santé parce qu’ils y sont financièrement contraints en raison du problème lié au pouvoir d’achat en France.