En attendant les résultats de l’audit des centrales nucléaires françaises, EDF a proposé à l’Agence de Sûreté Nucléaire (ASN) un plan d’action post-Fukushima. L’électricien public veut notamment améliorer ses capacités de gestion de crise à la lumière de la catastrophe japonaise.
EDF a donné cette semaine à l’ASN ses premières pistes d’intervention pour « renforcer la sûreté et la maîtrise de son parc de production nucléaire ». Un plan d’action qui devra être completé dans les mois à venir par les résultats de l’audit de l’ensemble du parc nucléaire français.
Si le cahier des charges de l’audit est actuellement en cours d’élaboration sous l’autorité de l’ASN et que le gouvernement souhaite qu’il soit mené et achevé avant la fin de l’année, EDF a présenté ses propres pistes afin de « renforcer son organisation de crise », a expliqué le patron du nucléaire au sein de l’entreprise Dominique Minière.
Le principe d’une force d’intervention rapide a ainsi été soumis à l’ASN. L’accident de Fukushima a démontré la nécessité d’étoffer les matériels d’apports en électricité et en eau (le recours à des gros moteurs diesels pourrait être envisagé) et rappelé que plusieurs centrales pouvaient perdre simultanément leur alimentation électrique, nécessaire en particulier au refroidissement des installations.
EDF a également proposé à l’ASN un nouvel examen des différents dispositifs de protection afin de »s’assurer des marges de sûreté des installations » face aux risques potentiels.
Henri Proglio, qui présentait en personne ce plan d’action à l’ASN a également rappelé que « le nucléaire est une école d’humilité et d’exigence » et qu’il y aura un avant et un après Fukushima. « Rien n’est jamais acquis en matière de sécurité, étant entendu que c’est toujours l’exploitant qui est en première ligne », a-t-il conclu.