Des nouvelles qui met du baume au cœur avec l’annonce de la mobilisation de près de 3 000 hommes, militaires, gendarmes et policiers confondus repartis sur l’ensemble du territoire national malagasy pour sécuriser l’ile en ce week-end pascal. Bien sûr, il ne faut pas se bercer d’illusion et se dire qu’enfin on sera en sécurité partout où on sera, loin de là, mais pareil effort est à louer car sortant de l’ordinaire. Il est vrai qu’avec l’insécurité latente que vit au quotidien le malagasy lambda, le temps n’est pas toujours à la joie, pour une fois, les festivités pascales ne seront pas du superflu. On est enclin à se demander pourquoi pareil action restera dans le domaine du ponctuel ? Si c’était faisable au moins une fois dans l’année, alors il n’y a pas de raison pour que cela ne se fasse tout au long de l’année ! Question de volonté et d’organisation, car le personnel est là et bien là. La présence qui rassure se fait rare, tant en ville qu’en campagne, et pourtant, la visibilité des représentants de l’ordre est déjà un gage de sécurité pour la population tout autant qu’un frein plus qu’évident pour les malfaiteurs, « la peur du gendarme est la première des sagesses » disait-on du temps de la colonisation. Ca en ferait rire plus d’un malfrat actuellement vu l’acoquinement des brigands et de certains représentants de l’ordre rapporté par les quotidiens malagasy qui n’est plus un mythe mais une réalité dure à avaler. Mais tout de même, il n’est jamais trop tard pour bien faire, ailleurs sous d’autres cieux plus civilisés la seule présence des policiers et gendarmes en uniforme, en armes, en dissuade plus d’un de commettre un délit. Mais bon, on peut toujours rêver quoi !
Il faut se rendre à l’évidence toutefois, étant un pays où tout reste à faire, on ne peut pas demander la lune ! Vu le rang où la Grande Ile a été classée et dont les relations diplomatiques telles la Turquie s’est fait fort de rappeler en émettant une invitation à un certain sommet destiné à une certaine catégorie de pays, il serait facétieux d’espérer un maintien permanent de la pression de sécurisation qu’on compte appliquer pour ce week-end pascal ; autant ne pas chiffrer le coût que cela demanderait, ça donnerait le tournis et des nuits blanches aux préposés de la finance publique.