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"le petit Poucet", revu par Balthazar

Publié le 22 avril 2011 par Dubruel


Il était une fois un bûcheron

Père de sept garçons.

L’aîné avait une bonne frimousse

Mais n’était guère plus grand qu’un pouce.

Il fut donc surnommé Petit Poucet.

Un jour, son père n’ayant plus d’argent

Décide d’abandonner ses enfants

Dans une lointaine région boisée.

Mais Petit Poucet

L’avait entendu.

.

Prévoyant, et sans être vu,

Il met des cailloux dans ses poches.

Il en remplit aussi sa sacoche.

L’instant suivant,

Le père indigne emmène ses enfants.

Dans la forêt, les abandonne presto

Et discrètement s’éclipse aussitôt.

Or, sur tout le chemin et la dernière allée,

Poucet laisse un à un tomber ses galets.

Il put ainsi rassurer ses frères : « Les garçons,

Je saurai vous ramener à la maison ! ».

En effet, suivant la ligne tracée

Par les cailloux de Poucet,

Ils y arrivent sans difficulté.

Là, ils aperçoivent Perrault

Qui, en sa coutumière bonté,

Remettait cent euros

A leurs parents.

Avec cet argent,

La maman put acheter

A ses petiots

Un gros gigot, du pâté

Et plein de gâteaux..

Mais ils dinent avec tant d’appétit

Que les cent euros se trouvent engloutis.

De nouveau ruiné, les parents

Décident de ramener

En forêt leurs enfants

Et de les y abandonner.

Mais cette fois,

(Allez savoir pourquoi)

Poucet sème sur le chemin

Les morceaux

D’une baguette

De pain.

Bien sûr, les oiseaux

Mangèrent

Les miettes.

Dès lors sans repères,

La petite équipe se perd.

Plus ils avancent,

Plus ils s’enfoncent

A l’intérieur des bois.

Mais bientôt Poucet aperçoit

Au loin briller une petite lumière.

Les garçons s’approchent de la chaumière.

Une femme bizarre

Ouvrit sa porte par hasard.

-« Que voulez-vous ? »

-« Pouvez-vous

Nous donner l’hospitalité

Par charité ? »

La femme répondit :

-« Savez-vous qu’habite ici ? :

Un ogre qui mange les enfants,

Qu’ils soient petits ou grands. 

Entrez mais cachez-vous sous ce lit. »

Pendant ce temps, son ogre de mari

Boit et mange abondamment.

Mais soudain, il entend

Du bruit qui provient de dessous le lit.

Il s’y dirige alors précipitamment

Et crie fortement :

« J’ai trois amis

Qui viennent déjeuner demain-midi.

Ils vont, je crois, bien se restaurer ! »

Puis il se met à tirer

Les gamins

Un par un.

Il les mène dans l’unique chambre de sa maison

Où dorment déjà les sept filles

De la famille.

En entrant, Poucet observe que leurs fronts

Sont ceints de superbes diadèmes ronds

Tout en or et sertis de diamants.

Alors, après un moment,

Il se lève, prend les couronnes

Et ordonne

A ses frères, de les poser sur leur tête.

Ce n’était pas bête !

Car en effet le lendemain matin

L’ogre affamé prend son couteau et un grand bol.

-«Allons voir comment se portent ces drôles.»

Il tâte les cheveux des soi-disant gamins

-« Ah ! Les voilà, dit-il,… Travaillons ! »

…Et il tue ses filles sans aucun soupçon.

Puis il descend mettre le couvert.

Alors Poucet réveille ses frères

Et les voilà qui s’enfuient, très fiers

En emportant les diadèmes.

Quand l’ogre remonte,

Il comprend aussitôt le stratagème

De Poucet et s’écrie avec honte :

-« Oh ! Qu’ai-je fait, mon dieu ? 

Ils me le paieront.

Rattrapons

Ces chenapans odieux ! »

Il enfile ses bottes de sept lieues,

(Celles qui permettent d’aller plus vite

Qu’un météorite.)

Il court très loin

Et trouve le coin

Où les enfants étaient.

-« Je vais les croquer al dente ! »

Se dit l’ogre. Mais épuisé par sa course,

Il s’assoit près d’une source

Et s’endort profondément.

Profitant de ce moment,

Les frères regagnent le domicile familial

Tandis que Poucet toujours génial

Enfile ces bottes magiques.

Mais il y a un hic :

Elles sont trop grandes, bien sûr !

Alors une fée qui passe dans le voisinage

S’arrête, demande à Poucet son âge

Et réduit les bottes à sa mesure.

Poucet lui dit merci,

et bondit ainsi

Chez l’ogre pendant son absence.

Il venait d’imaginer la vengeance

Suivante : rencontrer

Sa femme éplorée, désemparée

Auprès de ses filles égorgées.

-« Votre mari est en grand danger.

Il a été enlevé par des bandits si méchants

Qu’ils ont juré de le tuer sur le champ

S’il refusait de leur remettre

Tout son or, tout son argent.

Sans rien omettre.

C est vraiment urgent.

Donnez-moi ses biens en entier

Sinon ils l’abattront sans pitié. »

La femme, qui malgré tout,

Aimait son époux,

Remet à Poucet son gousset

Et tout l’or qu’il avait entassé.

Alors, Poucet rentre chez lui en vitesse,

Donne ces richesses,

A son père et à sa mère.

Et fait mille cadeaux à ses frères.


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