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Vous prenez-vous pour « John Wayne » au travail ou pour votre carrière ?

Par Gerard

John Wayne (1907-1979) incarnait à Hollywood l’homme dur et un peu solitaire qui dans toutes les situations, jugeait en quelques secondes et décidait ce qu’il fallait faire. Il était l’archétype du leader qui avait la bonne intuition dans des situations difficiles, voire dangereuses. Dans le langage courant, leadership et capacité de décision sont très couramment associés. Cela pousse les leaders déclarés (ou ceux reconnus comme tels) à prendre des décisions très rapidement sous peine de paraître indécis. L’intuition est-elle si bonne conseillère que cela ?

Vous pouvez faire confiance à votre intuition :

  • Pour une situation suffisamment structurée qui peut faire l’objet d’une certaine prévision.
  • Quand votre décision peut faire l’objet d’un retour d’autres personnes, ce qui permet de la tester.

Elle est à éviter dans des situations exceptionnelles (= uniques). En effet, vous faites preuve alors d’une confiance peut-être un peu excessive en votre flair, en oubliant la prise en compte de votre environnement (et notamment des choix des autres).

En entreprise ou dans vos choix de carrière, le risque est de faire appel à votre intuition, sans nécessairement avoir un retour (des collègues qui n’osent pas le faire par exemple).

L’anti « John Wayne », lui, apprend par l’expérience, fait des hypothèses, les teste et se remet en cause. Comment alors procéder ? Quelques méthodes :

  • Vous pouvez demander à des amis, des collègues de jouer un rôle de miroir et de vous challenger.
  • Vous utilisez la technique « mort par anticipation » = demandez toutes les raisons pour lesquelles votre projet peut se transformer en fiasco.
  • Il existe aussi la technique de la double enquête : faites écrire vos contacts sur ce qu’ils voient de positifs et de négatifs à propos de votre projet. A la fin vous obtenez une liste où les gens ne se sont pas influencés mutuellement.

Lors des changements de carrière, les médias développent l’image du cadre qui change brusquement d’horizon (ou lanceur d’une start-up) après avoir eu la « révélation » de qui il était. Dans la réalité, le vrai chemin est plus un chemin tortueux et ardu qui dure deux à trois ans (parfois plus). C’est seulement la relecture de son parcours qui le fait se prendre pour John Wayne. Pour y arriver, il a pourtant été un anti John Wayne.


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