Dans le couloir obscur et malodorant de l'abattoir
Un certain veau, gaillard et fort de ses 250 kg
S'en ouvrit à son maître qui soufflait et suait
Est-il besoin, maître, de me conduire en ces lieux et me réserver ensuite pour la bouche des hommes ?
Ton corps me paraît en merveilleux état et ma fortune sera presque faite, lui répondit-il
Et le sort des bêtes n'est-il pas de servir de pâture aux gloutons ?
Ne te distingue donc pas du troupeau, là est ta destinée
Le tenant fortement, il l'invita à aller se faire égorger
Rétif, l'animal voulu s'en retourner promptement vers sa plaine accueillante
Point désireux de comparaître devant le couteau du boucher
Notre taurillon s'enfuyait
L'abattoir de Puylaurens était en émoi
Car à peine attrapé, l'indocile jeta son maître à terre
Le crâne fracassé, le sire mourut sans tarder.